Marie Mahé, Media365 : publié le lundi 17 mai 2021 à 17h00
Ce lundi, la Fédération française de rugby a indiqué qu'à compter de la saison prochaine, elle autorisait les transgenres à intégrer des équipes de rugby afin de participer aux compétitions nationales.
La FFR a pris sa décision. Ce lundi, la Fédération française de rugby a indiqué qu'elle autorisait, dès la saison prochaine, les transgenres, reconnus administrativement, à pouvoir rejoindre des équipes de rugby, afin de participer à toutes les compétitions officielles nationales. Cette annonce a été effectuée à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. A travers son communiqué, l'instance dirigeante a ainsi notamment déclaré : « Considérant qu'il était temps que la pratique du rugby soit en cohérence avec la vie que l'on a choisie, et non celle qui nous a été assignée, la FFR a décidé de permettre aux trans-identitaires, transsexuels et transgenres de participer à toutes ses compétitions officielles. » Cette décision risque de faire date dans la mesure où la FFR devient ainsi la toute première fédération sportive du pays à décider d'inclure les transgenres. L'instance a également expliqué s'être appuyée sur la commission fédérale CADET (ndlr : commission anti-discriminations et égalité de traitement) « afin d'amorcer un véritable changement pour l'intégration totale et sans condition de la communauté LGBT+ dans le rugby ».
World Rugby avait « recommandé » que les femmes trans ne disputent pas ses compétitions
Les femmes trans, nées hommes et « non opérées » devront attester qu'elles « suivent un traitement hormonal depuis à minima 12 mois » tout en ne dépassant pas le seuil de 5 nanomole/litre du taux de testostérone. En revanche, les hommes trans, nés femmes, n'ont pas de restriction. La FFR précise qu'une commission sera alors mise en place pour également étudier chaque cas, dans un délai de deux mois, « pour valider l'iniquité des gabarits dépassant la norme médiane et dans un esprit d'inclusion ». Cette annonce fait suite à celle de World Rugby. En octobre dernier, l'instance dirigeante du rugby mondial avait alors « recommandé » que les femmes trans ne disputent pas ses compétitions élite ou internationales féminines. Tout en ajoutant : « En revanche, cette disposition ne doit pas empêcher les fédérations nationales de faire preuve de flexibilité dans leur application des directives dans le rugby amateur. »