Béziers : Une figure du club s'éteint à 77 ans

Béziers : Une figure du club s'éteint à 77 ans ©Icon Sport, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 07 avril 2025 à 11h10

Ancien joueur et entraîneur de Béziers, l'ex-troisième ligne aile Claude Saurel, qui a aussi coaché plusieurs sélections étrangères, est décédé dimanche à l'âge de 77 ans.

Il s'est éteint dimanche à Mèze (Hérault), après une vie bien remplie, à 77 ans. D'abord joueur de Béziers, actuel sixième de Pro D2, en tant que troisième ligne aile, puis entraîneur, Claude Saurel aura beaucoup bourlingué après avoir offert au club biterrois deux de ses trois derniers titres de champion de France, sur 11, en 1981 et en 1983. Toujours comme coach, il remportera également un titre de champion au deuxième échelon, avec Mèze, avant de tenter l'aventure avec plusieurs sélections étrangères. D'abord au Maroc, parvenant à obtenir la qualification pour la Coupe du monde de rugby à 7 en 1997, mais surtout en Géorgie, qu'il a qualifiée pour son premier Mondial en 2003, puis avec la Tunisie et la Russie.

Nommé pour le titre d'entraîneur de l'année

Nommé par l'International Rugby Board (IRB) au titre d'entraîneur de l'année en 2001, il avait fini par revenir à Béziers en octobre 2012, mais avait été remercié après seulement un mois sur le banc. En 2023, dans un entretien à Sud Ouest, Claude Saurel était revenu sur son départ en Géorgie en 1996, alors que le pays sortait d'une guerre civile. Une sélection qui pousse désormais pour intégrer le Tournoi... « J'avais décidé de m'amuser un peu à l'étranger, parce que j'avais fait le tour en France après les deux titres avec Béziers. Et puis je voulais m'éloigner de cet état d'esprit du rugby français, du clientélisme, du copinage », confiait-il alors.

Il avait « retrouvé une sorte de pureté »

« L'histoire a commencé par un rendez-vous au siège de la Fédération, à Tbilissi, dans un bâtiment complètement défoncé, poursuivait-il. Une quinzaine de gars m'attendaient. On a commencé par une séance de tableau noir. L'après-midi, c'était terrain. Cela a duré 10 jours, et à la fin, on était 50. Ils étaient passionnés, intelligents, avaient le morphotype et les qualités pour jouer au rugby... J'ai retrouvé une sorte de pureté que je ne trouvais plus chez nous. Je me suis dit que je ne pouvais plus les abandonner. » Au final, il aura été à l'origine du transfert de près de 80 joueurs géorgiens dans l'Hexagone.

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