Sharks - Bru : "Le bien-être du joueur, ils s'en foutent !"

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 15 décembre 2022 à 23h12

Avant de revenir en France pour retrouver du travail la saison prochaine, peut-être d'ailleurs à l'Union Bordeaux-Bègles qu'il affronte vendredi en Champions Cup, Yannick Bru prend l'air et surtout emmagasine une expérience nouvelle.

Yannick Bru revient en France vendredi, sur le terrain de l'UBB, avec le club des Sharks où il a décidé d'aller s'imprégner de la culture du rugby sud-africain après quatre ans en tant que manager général à Bayonne, qu'il a fait remonter une nouvelle fois en Top 14 au mois de juin. "J'étais épuisé et j'avais envie d'un break", révèle-t-il pour L'Equipe, qui est allé à sa rencontre en Afrique du Sud la semaine dernière. "Le problème de notre métier, c'est que tu ne te formes plus. Tu as une performance à livrer tous les samedis, tu es pris par l'urgence, tu ne lèves plus les yeux, tu stagnes. La charge mentale est forte (...) J'avais envie de passer du temps avec des mecs champions du monde, de voir comment ça fonctionne de l'intérieur. Il m'intéresse, ce rugby."


L'ancien international français, également adjoint à Toulouse puis en équipe de France après sa carrière de joueur - arrêtée en 2007 -, a vite pu confirmer de l'intérieur ce qu'on pense souvent de ce rugby d'Afrique du Sud : pas de place pour les sentiments. "Le contrôle de la charge d'entraînement et le bien-être du joueur, un sujet important chez nous, ils s'en foutent !" Mais l'échange et l'écoute sont néanmoins très présents : "Ce sont des gens déterminés et jusqu'au-boutistes, mais pas des bourrins. Si tu leur expliques de manière rationnelle, ils y vont à fond. Ils sont ennemis des paillettes, simples et efficaces. S'il y a quelque chose que je ramènerai en France, c'est ça !" L'ex-talonneur explique que la journée du mardi, notamment, est traditionnellement synonyme de grosse intensité : "Pour eux, le rugby est d'abord un boulot."

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