Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 23 mai 2025 à 16h09
Louis Bielle-Biarrey impressionne officiellement outre-Manche, preuve de l'unanimité autour de la tornade française.
Pour être désigné meilleur joueur du monde 2025 dans six mois, Louis Bielle-Biarrey aurait la bonne idée d'être sacré champion de France et/ou d'Europe - la deuxième partie de la réponse interviendra dès samedi. En attendant, le voilà déjà vainqueur du Pat Marshall Award, un prix décerné annuellement par la presse britannique depuis 1976. Et quand c'est un joueur français qui le reçoit, vous en conviendrez, ce n'est pas un mince exploit... Jusqu'alors, seuls deux compatriotes avaient été élus par le prestigieux Rugby Union Writers' Club en tant que meilleur joueur sur la saison en Europe (même si ce timing, fin mai, peut poser question) : Jean-Pierre Rives en 1981 et Antoine Dupont en 2021, l'année où il enchaînait ensuite avec le titre officiel de meilleur joueur du monde World Rugby.
"Un réel et grand honneur de voir mon nom à côté de ces grandes légendes"
En anglais dans le texte, l'ailier de l'UBB et surtout des Bleus - puisque c'est essentiellement grâce à son exceptionnel Tournoi des Six nations qu'il a été choisi - est ravi : "C'est un réel et grand honneur pour moi de voir mon nom à côté de ces grandes légendes du jeu, merci à tous les journalistes." En effet, à 21 ans, il est ainsi le plus jeune lauréat depuis un certain Jonah Lomu en 1995.
Auteur de 31 essais en 27 matchs depuis le début de la saison, club et sélection confondus, "LBB" n'a évidemment pas pu se déplacer à Londres pour recevoir son trophée, préparation pour la finale de Champions Cup oblige (samedi contre Northampton, à Cardiff). Les organisateurs se sont déplacés en Gironde pour lui remettre la distinction qui, depuis le début du siècle, est également revenue à Siya Kolisi (2020), Jonathan Sexton (2018), Dan Carter (2009 et 2016), Brian O'Driscoll (2011) ou Jonny Wilkinson (2008), excusez du peu. Ou même la capitaine anglaise Sarah Hunter (2023) et le manager Eddie Jones (2017), puisque le Pat Marshall Award peut être élargi de la sorte.