XV de France : Benazzi prône " l'union sacrée " pour 2023

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 15 décembre 2020 à 11h50

Alors que le tirage au sort de la Coupe du Monde 2023 a eu lieu lundi, Abdelatif Benazzi se projette sur ce prochain Mondial que le XV de France peut viser. Mais il faut certaines conditions bien préciser pour parvenir à décrocher un premier sacre planétaire.

Le verdict est donc tombé lundi. La France connait ses adversaires pour « sa » Coupe du Monde 2023 à domicile. En présence notamment du Président de la république Emmanuel Macron, le XV de France a hérité d'un énorme morceau, le plus gros qui puisse exister dans l'univers du ballon ovale, la Nouvelle-Zélande, dans la poule A. Les Bleus affronteront également l'Italie, croisée chaque année dans le Tournoi des VI Nations, le premier qualifié de la zone Afrique et le premier qualifié de la zone Amériques.

L'ancien capitaine du XV de France, Abdelatif Benazzi, est ravi d'affronter les Blacks. « Pour un pays organisateur, il n'y a pas mieux que de lancer sa compétition avec un choc contre les All Blacks, se réjouit-il dans Le Parisien. En plus, comme cela, on ne peut plus les retrouver sur notre chemin avant la finale. Ce sera la revanche de 2011 (la France s'était inclinée en finale 8-7 à Auckland) ». Si les Bleus finissent à la deuxième place de leur poule derrière la Nouvelle-Zélande, ils devraient très probablement se frotter à l'Afrique du Sud, tenante du titre, en quarts... « De toute façon, à ce stade-là, il n'y a plus de petits matchs. Et puis, l'objectif, c'est quoi ? C'est d'être champion, donc il faut battre tout le monde. On ne va pas refaire l'erreur de 2007 », lâche Benazzi qui détaille ensuite son propos.

Benazzi : « Si on veut être champion, il faut que tout le monde vive pour ça »

« Quand on organise une Coupe du monde, si on veut la gagner, il faut l'union sacrée. Ce n'était pas le cas à l'époque où la politique s'était invitée dans la compétition. Bernard Lapasset, président de la Fédération française, visait la présidence de la Fédération internationale (il avait été élu le 19 octobre 2007 durant la Coupe du Monde). Et le sélectionneur, Bernard Laporte, avait déjà été nommé secrétaire d'Etat chargé des Sports quelques semaines avant (avec prise de fonctions après la compétition) et avait la tête à son nouveau poste. Cela ne pouvait pas fonctionner. Si on veut être champion, il faut que tout le monde vive pour ça », avance Benazzi (78 sélections) qui a pris part à trois Mondiaux (1991, 1995, 1999).

« Il faut y penser tous les matins en se rasant »

Avec les jeunes Bleus, en vue cette année 2020, Benazzi est très confiant pour 2023. Il estime que les troupes françaises peuvent viser un premier sacre mondial. « Je suis impatient de voir ça. Mais attention, on ne devient pas champion sur un ou deux matchs. Il faut enchaîner les victoires, prendre confiance, des mois à l'avance. Nous sommes dans l'hémisphère Nord et c'est notre seule façon de décrocher le titre. Personne ne comprend qu'en neuf participations, nous n'avons pas encore réussi. Les Anglais l'ont fait en 2003. Ils sortaient de deux ans de domination sur tout le monde, d'un Grand Chelem. C'est pour ça que ce Mondial 2023 va se gagner dès maintenant. C'est bien parti pour ce XV de France mais il va falloir aller crescendo, remporter le Tournoi des Six Nations. La Coupe du Monde paraît peut-être loin, mais si on veut la gagner, il faut y penser tous les matins en se rasant. »

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