Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 08 septembre 2023 à 18h11
Fabien Galthié et ses hommes veulent éviter les écueils de 2007, pour ne pas être trop pris par l'émotion lors du match d'ouverture de la Coupe du monde entre les Bleus et les All Blacks.
Le grand jour est arrivé ! C'est vendredi soir, à 21h15 au Stade de France, que va être donné officiellement le coup d'envoi de la Coupe du monde de rugby, avec un choc très attendu entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande. Ce match d'ouverture promet beaucoup et va déjà valoir cher, alors que les Bleus affronteront ensuite des adversaires bien moins référencés au sein de cette poule A (Uruguay, Namibie et Italie). Malgré les absences de Romain Ntamack et Paul Willemse, les hommes de Fabien Galthié font partie des principaux favoris au sacre final, un titre mondial que n'a jamais remporté la France, échouant à trois reprises en finale (1987, 1999 et 2011). Mais comment se prépare-t-on, mentalement et émotionnellement, à aborder ce choc planétaire, qui est plus à domicile et avec le costume de favori ?
Galthié a travaillé le sujet
"Nous nous sommes entraînés pour faire face à cela, assure le sélectionneur tricolore. C'est un travail que nous avons fait depuis le début de notre mandat, à savoir gérer l'émotionnel des événements. On s'est préparés pour être les meilleurs possible dans ce domaine. (...) On sera enfermés pendant la cérémonie d'ouverture, ce sera quelque chose de simple à gérer. World Rugby (la fédération internationale) nous a accordé 23 minutes pour nous préparer. Nous arriverons 90 minutes avant le coup d'envoi. Déjà, lors du match de cet été contre l'Australie, nous avons pu faire une répétition : on s'était échauffés en 22 minutes. Mais notre mot d'ordre est de jouer. L'enjeu est là : se faire plaisir et s'aimer très fort ! Nous sommes très légers, très heureux de jouer à ce jeu et de débuter cette compétition."
"Beaucoup de larmes" en 2007
Une préparation censée permettre d'éviter les erreurs du passé, notamment en 2007, avec la fameuse lecture de la lettre de Guy Moquet avant le match d'ouverture perdu face aux Argentins (12-17). "Je sais que Fabien s'est renseigné sur la façon dont nous, en 2007, on avait vécu le fait d'être à domicile. Je pense qu'ils ne reproduiront pas les erreurs qu'on avait commises à l'époque, j'avais senti qu'on n'allait pas faire un match de rugby. On avait énormément de pression, il y avait beaucoup de mecs qui n'étaient pas bien dans les vestiaires, beaucoup de larmes, trop d'émotion, vraiment trop d'émotion", a expliqué à RMC Jean-Baptiste Elissalde, présent lors de cette édition 2007 où les Bleus avaient été stoppés dans le dernier carré par l'Angleterre.