Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 08 octobre 2023 à 18h15
Alors que l'Hexagone accueille la Coupe du Monde, durant laquelle le XV de France fait merveille, les clubs enregistrent une hausse du nombre de licenciés aux quatre coins du pays.
La France du rugby va tirer un bilan positif de la Coupe du Monde. Alors que la phase de poules arrive à son terme ce dimanche après cinq semaines de confrontations parfois déséquilibrées, les clubs commencent à tirer les fruits d'une belle exposition médiatique du ballon ovale. Et cela ne se sent pas uniquement dans les terres traditionnelles de la discipline que sont le sud-ouest du territoire métropolitain. « Les demandes d'inscription sont en forte hausse surtout chez les tout petits à partir de cinq ans », a ainsi confié à RMC Sport le président du club de Chassieu, dans le Rhône, Vincent Cadiz. Alors que la Fédération Française de rugby (FFR) s'attendait à une croissance du nombre de licenciés de l'ordre de 20% dans un « effet Coupe du Monde », la tendance se confirme sur le terrain. L'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes connaît une poussée du nombre de pratiquants, notamment chez les plus jeunes, comme le signale Florian Roselli, conseiller technique de la ligue de rugby locale. « Le match contre les All Blacks a fait venir beaucoup beaucoup d'enfants, plutôt mixtes, filles et garçons, et basés sur les écoles de rugby entre six et quatorze ans », a confié ce dernier à RMC Sport.
Les clubs au défi de la fidélisation
Au-delà de l'aspect sportif, les valeurs du rugby comme la convivialité attirent de nouveaux pratiquants... mais surtout de nouvelles pratiquantes. « On a créé l'équipe cadette l'année dernière et on va faire plus 30 ou 40% sur le nombre de joueuses cette année », a ainsi affirmé Sébastien Papillon, président du club de Clamart dans des propos recueillis par RMC. Toutefois, si la Coupe du Monde déchaîne les passions, le défi pour l'ensemble des clubs sera de transformer l'essai afin de ne pas connaître une désillusion comme en 2008, un an après le dernier Mondial organisé dans l'Hexagone. En effet, le nombre de licenciés avait baissé de 30% après avoir connu une hausse proche des 20% douze mois auparavant. C'est aux clubs de faire le nécessaire pour fidéliser cette masse de nouveaux pratiquants. Pour cela, les ligues régionales devront « aider les clubs à se structurer et à se développer pour garder ces jeunes », note Florian Roselli. C'est à ce prix que le ballon ovale continuera son développement dans toute la France dans les années à venir.