Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 16 août 2023 à 12h30
Les coéquipiers de George Moala, suspendu dix semaines après un plaquage cathédrale avant que cela soit réduit à cinq, ont vivement critiqué l'absence de sanction contre Owen Farrell après un plaquage haut ayant occasionné un carton rouge.
Il y a un sentiment de « deux poids, deux mesures » dans le rugby international. Le week-end dernier, à l'occasion de la victoire de l'Angleterre face au pays de Galles, Owen Farrell a vu le carton jaune reçu devenir un carton rouge après un plaquage haut sur Taine Basham. Quelques jours plus tôt, lors de la nette victoire des Tonga face au Canada, George Moala a été expulsé après un plaquage cathédrale. Si la sanction a été la même, les conséquences sont fondamentalement différentes. En effet, si le demi d'ouverture anglais a finalement été blanchi ce mardi, le trois-quarts centre tongien a vu une commission de discipline avoir la main très lourde. En effet, le joueur de Clermont a écopé d'une suspension longue de dix semaines, qui a ensuite été réduite de moitié en raison ce circonstances atténuantes, ce qui ne lui permettra pas de participer au début de la prochaine Coupe du monde.
Ahki met en cause World Rugby
Une différence de traitement qui a fait réagir de manière virulente Pita Ahki. En réponse à un message publié sur le réseau social Twitter mettant en avant une potentielle jurisprudence tirée du cas Owen Farrell, le centre toulousain s'est interrogé sur le fait que « George Moala a un casier vierge et World Rugby lui a mis dix semaines pour une montée en pointe ? ». L'international tongien a également pesté contre l'absence de sanction contre Owen Farrell. « Ce type a eu combien de cartons rouges ? Comment ce mec-là peut s'en sortir ? P..., ça me fait ch... », a-t-il ajouté. Coéquipier de George Moala à Clermont, Fritz Lee a directement déclaré qu'il y a une différence de traitement au sein de World Rugby entre les nations de pointe et celles moins huppées. Une critique qui est assez largement partagée au sein des joueurs évoluant pour les nations du Pacifique et qui pourrait nourrir un sentiment de revanche à l'approche de la Coupe du Monde. Ce qui est certain, c'est que l'absence de sanction contre Owen Farrell va faire parler encore longtemps.