Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 29 octobre 2023 à 16h21
Le rideau est tiré sur le Mondial 2023, qui a vu le sacre de l'Afrique du Sud et où tout est loin d'avoir été aussi morose qu'on le laisse parfois entendre.
Le sportif
Du bon et du moins bon, forcément, symbolisé par le titre mondial de l'Afrique du Sud qui représente une certaine idée du rugby. Mais une force, aussi, incontestable et qui impose le respect quand les Blacks finissent par être la dernière victime en finale, peu importe le scénario - pas si évident que ça, lorsque les dix dernières minutes ont été tenues à égalité numérique.
Du point de vue français, le soufflé est évidemment retombé très fort après l'élimination en quarts de finale face à ces mêmes Springboks, ce qui peut d'autant plus rehausser la déception. Les performances arbitrales ont souvent été critiquées, particulièrement concernant l'Afrique du Sud et M. O'Keefe en quarts, sans doute avec un peu d'exagération. Enfin, difficile d'être totalement comblés par les performances des plus petites nations. Le fossé est encore gigantesque à combler, mais les Fidji et surtout le Portugal ont été d'incontestables vents de fraîcheur.
Les à-côtés
Y'a pas à dire, le rugby, c'est pas le football. Ce poncif contient toujours, tout de même, un immense fond de vérité. Chacune des rencontres a été le théâtre de formidables moments de rassemblement entre les supporters de toutes les contrées, quelque chose de naturel qu'on espère ne jamais perdre dans le monde du ballon ovale. Autour du Stade de France, même à quelques dizaines de minutes de la finale samedi soir, on a vu les unités de gendarmerie mobile à la sortie du métro prendre volontiers des photos avec des supporters néo-zélandais.
Sur le parvis, du premier au dernier jour de la compétition, les scènes de mélange entre fans adverses ont été constamment agréables, de quoi donner un franc sourire. Même si, au-delà de ça, l'absence prématurée du XV de France a logiquement calmé les tribunes lors du dernier carré (et même en finale). Il ne faut pas non plus trop dramatiser, l'absence d'ambiance par rapport au football étant aussi une constante un peu inhérente au jeu de rugby, souvent plus statique.