Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 27 avril 2023 à 17h36
Le temps sera (largement ?) resserré entre le tirage au sort du Mondial 2027, en Australie, et la phase finale en tant que telle, ce qui permettra de coller beaucoup mieux aux réalités et à la dynamique du moment pour les différentes sélections.
Le tirage au sort du Mondial de rugby a été effectué le 14 décembre 2020, soit près de trois ans avant la phase finale. Inimaginable en football, où il n'y a traditionnellement que six mois d'écart entre les deux événements. Et ça commence à irriter aussi sur la planète du ballon ovale, car le classement mondial est utilisé pour déterminer les têtes de série et la composition des chapeaux. Sauf qu'en l'espace de deux ans, la situation peut fortement changer, particulièrement entre les plus grandes nations. Le XV de France en pâtit, reversé dans le groupe de la Nouvelle-Zélande puis dans la partie de tableau de l'Irlande et de l'Afrique du Sud en vue des quarts de finale, soit les quatre meilleurs pays mondiaux en 2023...
Gilpin : "Le moment choisi devient obsolète"
Le Pays de Galles et l'Angleterre, très en dessous lors du Tournoi des Six Nations, sont dans l'autre moitié avec l'Australie, qui semble disposer d'un boulevard vers le dernier carré. Alan Gilpin, le directeur de World Rugby, "comprend la frustration des supporters, des entraîneurs et des joueurs" : "Le classement mondial, c'est la meilleure représentation des forces et des faiblesses, mais le moment choisi devient obsolète."
D'autant qu'il restait encore deux chapeaux de cinq équipes, les deux derniers, où il n'y avait aucune nation déterminée en décembre 2020, entre les deux qualifiés américains (l'Uruguay, reversé depuis dans la poule des Bleus, et le Chili), deux européens (la Géorgie et la Roumanie), un océanien (les Samoa), un représentant d'Asie - Pacifique (les Tonga), un africain (la Namibie, également dans la poule du XV de France) et un dernier vainqueur de TQO (le Portugal).