CM 2023 : Les journalistes sud-africains et néo-zélandais n'ont pas vu le même match

CM 2023 : Les journalistes sud-africains et néo-zélandais n'ont pas vu le même match©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 29 octobre 2023 à 18h34

Au comble du bonheur, la presse sud-africaine est naturellement en opposition avec son homologue néo-zélandaise, quand la France peut (enfin) être plus neutre.

Le deuxième sacre consécutif de l'Afrique du Sud, le quatrième au total (et le deuxième en France après 2007), provoque des sentiments contrastés dans les deux camps concernés, lorsqu'on épluche la presse. Au pays victorieux, bien évidemment, c'est l'allégresse derrière les principes de jeu des Springboks. "Ils ne savent tout simplement pas ce qu'abandonner veut dire, ils ont oublié comment perdre, et lors d'une nuit glaciale parisienne, ils ont creusé plus profondément que jamais pour battre de courageux Néo-Zélandais", écrivent ainsi nos confrères du Daily Maverick.

Lewis : "Les meilleurs du monde pour ne pas jouer au rugby"

Du côté des plus grands suiveurs des Blacks, comme la plume Paul Lewis du New Zealand Herald qu'on a vu très ému au stade, groggy par cet échec, ce dernier parle des "meilleurs du monde pour ne pas jouer au rugby". Des critiques au vitriol qui, au moins dans la chaleur de la désillusion, peuvent se comprendre. Il précise toutefois que "l'Afrique du Sud a gagné équitablement" mais aussi que "le rugby doit se relever" : "Les Blacks considèreront que ce match leur a échappé, leur imprécision les a blessés face à des Springboks qui semblaient à bout de souffle en seconde période."

Chez James Wall, son collègue de Radio New Zealand, ce sont plutôt M. Barnes et son équipe qui seront les plus associés à cet événement, avec ce carton rouge infligé au capitaine Sam Cane en première période - alors que son homologue Siya Kolisi, lui, n'a reçu qu'un avertissement juste après la pause pour une action qui semblait similaire. En France, enfin, L'Equipe titre son article d'ouverture sur "l'éloge de la volonté" : "C'est un parcours qui dit tout d'une rage de vaincre, donne corps et âme à toutes ces déclarations d'amour lancées en permanence à un pays qui panse ses cicatrices à grand renfort de joies collectives." C'est plus facile pour les observateurs neutres, même si le souvenir d'il y a deux semaines n'a pas réellement disparu. Il en aurait même été quelque peu ravivé.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.