Arnaud Demmerle, Media365, publié le mercredi 27 septembre 2023 à 19h41
Ce mercredi, à Lyon, l'Uruguay a été bousculée par la Namibie mais s'est imposée à l'arrivée (36-26). Avec ce succès bonifié, les Teros reviennent provisoirement à hauteur de la Nouvelle-Zélande dans le groupe A.
Une fessée et ça repart ! Après sa lourde défaite face aux Bleus (96-0), la Namibie n'est pas restée dans l'Hexagone pour jouer les touristes ou siroter un bon cocktail place Bellecour. A la recherche d'une première victoire en sept participations à la Coupe du monde, les Welwitschias ont frôlé l'exploit. Ils sont rentrés comme des morts de faim sur la pelouse du Parc OL et ont créé la sensation avec deux essais durant le premier quart d'heure par Gerswin Mouton, auteur d'une interception et d'un long rush de 70 mètres (0-7, 2eme), puis en coin par Johan Greyling après un service trois étoiles de Richard Hardwick (0-14, 11eme). Tian Swanepoel a, lui, réalisé le carton plein dans son jeu au pied (6 sur 6), permettant aux siens de virer en tête au repos (12-20, 40eme). Auteurs de fautes de main récurrentes, les Teros ont réduit le score grâce à la puissance physique de leur pack. L'arrière Balthazar Amaya (19eme) et le talonneur German Kessler (28eme) en ont profité et ont terminé le travail.
Indiscipline chronique des Namibiens
La deuxième période est repartie sur des bases identiques, avec une nouvelle pénalité transformée par Tian Swanepoel (12-23, 43eme). On se dit alors que l'exploit est en marche, mais les Welwitschias vont se tirer une balle dans le pied avec trois cartons jaunes coup sur coup pour le talonneur Johannes Coetzee (58eme) à la dérive sur les mêlées et pour des plaquages bien trop hauts du capitaine Tique Uanivi (62eme) et du pilier Desiderius Sethie (64eme). Le rêve est passé... L'Uruguay n'en demandait pas tant pour recoller, puis passer devant. L'équipe sud-américaine va enchaîner 19 points et trois essais de suite par Balthazar Amaya auteur d'un doublé (19-23, 49eme), par Santiago Arata et ses crochets de feu (26-23, 54eme) et par l'ailier Bautista Basso (33-23, 66eme). Le carton jaune d'Éric Dosantos qui ne s'est pas baissé pour plaquer est anecdotique (76eme) : les Teros ne sont pas tombés dans le piège namibien et décrochent une victoire bonifiée. Fin de Mondial pour la sélection d'Alisier Coetzee qui devra encore attendre au moins quatre ans pour enfin débloquer son compteur dans la plus prestigieuse des compétitions de rugby.