CM 2023 (finale) : L'arbitrage à nouveau au centre des débats

CM 2023 (finale) : L'arbitrage à nouveau au centre des débats©Panoramic, Media365

Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le dimanche 29 octobre 2023 à 12h47

Les décisions prises par Wayne Barnes lors de la finale de la Coupe du monde 2023 samedi soir entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud (11-12) n'ont pas apaisé le débat sur l'arbitrage né durant cette compétition, loin de là.

Un carton rouge et trois cartons jaunes : on ne peut pas dire que l'arbitre anglais Wayne Barnes a hésité à prendre des sanctions, samedi soir lors de la finale de la Coupe du monde entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud (11-12). Surtout qu'il faut rappeler que, jusqu'à samedi, un seul carton avait été distribué en finale de Coupe du monde, en 2015. Et si ce n'est pas à cause de ça que les All Blacks ont perdu, eux qui ont lâché en route cinq points au pied, difficile de ne pas s'interroger sur le poids pris par l'arbitrage dans cette finale et dans cette compétition.

Cohérence en question

L'expulsion du capitaine néo-zélandais Sam Cane en première période n'est pas à proprement parler un scandale. Mais c'est surtout la cohérence avec les autres décisions prises durant la rencontre qui interroge. Pourquoi ce plaquage vaut-il un carton rouge quand celui du capitaine sud-africain, Siya Kolisi, ne vaut qu'un carton jaune ? Et pourquoi ne pas avoir exclu le Néo-Zélandais Shannon Frizell après son déblayage sur Mbonambi, qui a dû sortir blessé ? Sans parler du comportement du deuxième ligne sud-africain Eben Etzebeth, qui a encore une fois fait parler de lui après son quart de finale face aux Bleus où il avait flirté plusieurs fois avec la ligne rouge.

Même le sélectionneur néo-zélandais, Ian Foster, a implicitement avoué qu'il avait du mal à comprendre les décisions prises lors de la finale face aux Springboks, samedi soir au stade de France. « Je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait un contact violent, a-t-il expliqué en conférence de presse après la rencontre. Les contacts à la tête sont sanctionnés mais il y a eu deux situations similaires : l'une a abouti à un carton rouge, l'autre à un carton jaune (en référence au carton reçu par Kolisi, ndlr). » Le bunker, s'il accélère le jeu, cristallise les tensions et tend finalement à rendre le rugby moderne illisible par l'absence de ligne directrice, dans un même match ou d'une rencontre à l'autre. World Rugby va devoir se pencher rapidement sur la question.

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