Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 17 avril 2023 à 22h23
Le Mondial U20 sera l'occasion pour World Rugby de développer l'idée du bunker vidéo pour les fautes qui, après visionnage minutieux, pourraient valoir un carton rouge plutôt qu'un jaune. Avec la Coupe du Monde des grands en point de mire.
Cette saison, le Super Rugby (dix équipes australiennes et dix équipes néo-zélandaises) teste le procédé du bunker sur certains cartons jaunes. Lorsque l'arbitre ne dispose pas des images suffisantes pour déterminer si la gravité de la faute vaudrait plutôt un carton rouge, un collègue vidéo spécifique est alors mis à contribution durant les dix minutes d'exclusion temporaire du joueur, afin d'analyser l'action en question sous toutes les coutures pour éventuellement modifier l'avertissement en expulsion. World Rugby va tenter à son tour de transformer l'essai, d'abord sur le Mondial U20 qui aura lieu en Afrique du Sud du 24 juin au 14 juillet. L'idée, bien sûr, sera d'observer si ce nouveau test grandeur nature s'avère concluant en vue de la vraie Coupe du Monde en France, deux mois plus tard.
"Si son adoption est appuyée par les parties prenantes de l'élite du rugby", précise ainsi World Rugby, les instances dirigeantes décideraient alors d'appuyer "dans la mesure où ce concept a la possibilité de limiter les arrêts de jeu prolongés et de favoriser une prise de décision appropriée, en cas de faute de jeu impliquant un contact avec la tête". La Fédération Internationale veut ainsi continuer de prouver qu'elle prend de plus en plus au sérieux le problème des commotions. Pas de carton orange ou de carton rouge de 20 minutes, donc, ce qui avait aussi pu être envisagé à un moment en guise d'expérimentation - et aurait donc pu être essayé sur ce Mondial U20. Au lieu d'une exclusion définitive, le joueur aurait ainsi été remplacé après 20 minutes d'infériorité numérique, ce qui a également été tenté en Super Rugby.