Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 18 septembre 2023 à 20h21
Lors de la Coupe du monde 2003, Frédéric Michalak avait donné une drôle d'interview qui fait toujours le régal des bêtisiers de fin d'année. Et Le Parisien a retrouvé le traducteur de l'époque.
La séquence, mythique, continue d'accumuler les centaines de milliers de vues sur les différentes plateformes de mise en ligne de vidéos. Et à faire le régal des bêtisiers de fin d'année. Elle dure une quinzaine de secondes et date du 9 novembre 2003, après la victoire du XV de France contre l'Irlande à Melbourne (43-21), en quarts de finale de la Coupe du monde, et met en scène un tout jeune Frédéric Michalak, qui tente de répondre à des questions en anglais, une langue qu'il ne maîtrise visiblement pas. Alors qu'une question dans la langue de Shakespeare lui est posée, le traducteur du XV de France lui traduit : "C'était très fort au début, et ça a duré presque la fin." La réponse de Michalak, plus nature que jamais, fait alors le buzz. "Bon bah si tu veux, tu te démerdes, tu réponds ce que tu as envie, moi je ne sais vraiment pas quoi dire", lâche-t-il ainsi, avant que le traducteur ne réponde à sa place en anglais, évoquant d'abord le "super départ" des hommes de Bernard Laporte face aux Irlandais.
"La panique totale"
20 ans plus tard, Le Parisien a retrouvé le traducteur de l'époque, Andrew Knox, qui avait suivi la délégation française en Australie, après avoir passé un entretien pour être chargé de liaison puis rencontré Laporte et Jo Maso, alors manager des Bleus, qui décide de le faire officier comme traducteur, un rôle normalement révolu à des interprètes professionnels. Il noue alors une relation particulière avec Michalak, très demandé par les médias étrangers. "On fait des interviews pendant des heures et des heures. Et au fil de ces deux mois, on est devenus très proches. On avait toujours droit aux mêmes interrogations, on s'ennuyait un peu à la longue. Alors, on avait un jeu où je m'amusais à lui inventer des questions pour le faire marrer. Par exemple, on lui demandait souvent : « Vous vous entraînez combien de fois au pied par jour ? » Et moi, je le lançais en l'interrogeant sur des filles croisées la veille. Normalement, c'était moi qui le perturbais face aux journalistes de presse écrite." S'il reconnaît que c'était "la panique totale" après cette interview mythique, Andrew Knox est toujours en contact avec Michalak, avec qui il avait mangé l'an dernier à Monaco, où il réside désormais.