Thomas Siniecki, Media365, publié le 2 mai
La retraite proche de Morgan Parra permet de se souvenir des plus belles heures du demi de mêlée, devenu historique à Clermont entre 2009 et 2022. Le Messin a explosé dès ses 21 ans, également au sein du XV de France où il a cumulé 71 sélections.
Clermont
Morgan Parra a été intimement et fatalement lié au destin de l'ASM durant la décennie précédente. Pour le meilleur, comme ce titre de champion de France dès sa première saison en 2010, la récompense de meilleur joueur de la saison en prime ; mais aussi pour le pire, ces trois finales européennes perdues en 2013, 2015 et 2017, et ces deux autres finales de Top 14 perdues en 2015 et 2019.
Il y a aussi eu, quand même, un autre Bouclier de Brennus en 2017, ce qui maintiendra Morgan Parra comme un incontournable dans l'histoire de Clermont avec ces deux premiers - et seuls - titres nationaux de l'histoire du club. Car les supporters des Jaunards donneraient beaucoup pour redevenir ces perdants magnifiques, ce qui induirait une nouvelle ribambelle de finales.
XV de France
Comme en club, l'année 2010 a été le sommet de la carrière internationale de Morgan Parra. Son avènement au plus haut niveau, au coeur de l'hiver, a été fulgurant, Marc Lièvremont lui offrant la mêlée des Bleus pour aller conquérir ce qui est longtemps resté le dernier Grand Chelem français dans le Tournoi (jusqu'en 2022). Buteur et meilleur réalisateur de la compétition, il fut aussi nommé pour le titre de meilleur joueur.
Lors du Mondial 2011, il est déplacé de la mêlée vers l'ouverture avec bonheur, jusqu'à devoir sortir prématurément de la finale après une véritable agression de Richie McCaw (dès la douzième minute). A l'image de toute la sélection, ce sera beaucoup plus compliqué sur le reste de la décennie, notamment cette déroute face aux All Blacks en quarts de finale du Mondial 2015 (62-13). Il était titulaire, alors que son statut se voyait déjà largement remis en question depuis plusieurs années.