6Medias, publié le mardi 28 août 2018 à 19h30
La Fédération française de Rugby a tranché une mesure symbolique ce mardi 28 août. Dans les plus petites catégories d'âge, le plaquage sera désormais interdit, relate 20 Minutes, par mesure de sécurité.
C'est une petite révolution que le rugby est en train de connaître.
La Fédération française de Rugby (FFR) commence à prendre des décisions fortes pour la sécurité et la bonne santé des joueurs. Et cela passe par le plus jeune âge, rapporte 20 Minutes. Ainsi, l'instance nationale a décidé d'interdire les plaquages dans les catégories d'âge U8, U10 et U12 (à comprendre jusqu'à l'âge de 12 ans). Une mesure qui s'inscrit dans son nouveau programme "Rugby bien joué" où la FFR veut mettre en avant le toucher du ballon au cœur du jeu.
Un changement de règlement qui se rapproche également d'une des décisions de la World Rugby, la fédération internationale. Lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans de deuxième division et la Coupe des clubs de deuxième division en Angleterre, une nouvelle règle va voir le jour : les plaquages seront maintenant réglementés. On passera de la ligne des épaules à la ligne des tétons.
La prévention comme moteur
Dans un communiqué, le président de la FFR, Bernard Laporte, assure que "la santé des joueurs" est une "priorité". Si les comités régionaux n'ont pas encore reçu ces informations, selon France Info, la règle pourrait être mise en place dès l'automne. Bernard Laporte souhaite aussi améliorer la prévention, en mettant en place un "réseau de médecins référents sur l'ensemble du territoire pour une meilleure identification et prise en charge des blessures".
En Top 14, le carton bleu a été instauré afin de permettre aux arbitres de faire sortir un joueur possiblement victime d'une commotion cérébrale. Les entraineurs ont aussi la possibilité de remplacer jusqu'à quatre joueurs blessés en plus des huit changements habituels. Dans le rugby, les charges violentes se multiplient, et la mort du jeune joueur Louis Fajfrowsi à Aurillac en août dernier avait relancé le débat sur la sécurité dans le rugby.