Rugby : les révélations bouleversantes de Pascal Papé

Rugby : les révélations bouleversantes de Pascal Papé©Panoramic

6Medias, publié le samedi 15 octobre 2016 à 12h30

L'ancien capitaine du XV de France publie jeudi prochain son autobiographie, dans laquelle il fait la lumière sur des périodes de sa vie particulièrement douloureuses, l'ayant poussé jusqu'à une tentative de suicide.

Le deuxième ligne du Stade Français a toujours fait figure de roc sur les terrains de France et du monde entier, où il a si souvent porté le maillot bleu du XV de France et son brassard de capitaine. Dans un entretien accordé à L'Equipe Magazine, prélude à la sortie de son autobiographie "Double Jeu", il se dévoile au sujet de blessures profondes liées à son enfance."J'ai toujours repoussé le moment d'en parler, même si je ressentais vraiment le besoin de raconter comment, malgré un départ très difficile dans la vie, j'ai réussi à m'en sortir".

Il raconte ainsi la "vie de débauche" de sa mère, régulièrement placée en centre psychiatrique, qui se drogue et se prostitue. N'ayant jamais connu son père biologique, il atterrit dans une famille d'accueil à sept mois et demi, "l'âge où il est né" selon lui.

S'en suivent des années d'angoisse pour le jeune garçon, terrifié à l'idée d'être à nouveau abandonné : "Le moindre bruit dans la nuit, je me réveillais en sueur. Mes dents claquaient, tellement j'avais peur qu'on vienne me chercher". Mais Pascal Papé n'est pas du genre à s'épancher et garde tout cela pour lui, préférant s'extérioriser à travers la pratique du rugby :"Longtemps, c'était pour moi un sujet tabou. D'autant que le rugby est un milieu 'hormonal' où l'on n'a pas le droit de montrer la moindre faille."

Adulte, il ne parvient plus à contenir la dépression qui le touche et en 2013, alors qu'il se blesse au dos lors du Tournoi des VI Nations, il craque et fait une tentative de suicide avant d'être interné en hôpital psychiatrique. Aujourd'hui, alors qu'il s'est décidé à "accepter son histoire", il souhaite briser l'omerta : "On nous prend souvent pour des machines. Et ça peut être dangereux (...) Chez nous, dans le rugby, c'est encore tabou de voir un psy, mais ce ne devrait pas être le cas".

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