Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 08 décembre 2024 à 17h30
Face à une douleur devenue insupportable au bout de huit ans, le troisième-ligne des Dragons Shane Lewis-Hughes a dû se résoudre à se faire amputer d'un doigt. Ce qui ne remet pas en cause la suite de sa carrière.
C'est une décision marquante que Shane Lewis-Hughes a dû prendre récemment. Dans un communiqué de son club des Dragons, le troisième-ligne international gallois (3 sélections) a annoncé qu'il a subi en fin de semaine une opération dont l'objectif était l'amputation de l'annulaire de la main droite. Une intervention visant à mettre fin à huit ans de souffrance pour le natif de Tylorstown. « La douleur était tout simplement insupportable », a-t-il confié dans ce communiqué. Pour tenter d'expliquer ce qu'il ressentait, le joueur de 27 ans a comparé cette douleur à « une rage de dents, des coups de couteau ou une décharge électrique ». A cela venaient s'ajouter « des picotements dans le bras » ne lui permettant pas d'avoir un sommeil optimal dans le contexte d'une carrière de sportif professionnel. Pour comprendre l'origine de ce mal qui l'a rongé au point de se résoudre à passer par la case bloc opératoire, il faut remonter à l'année 2016.
Lewis-Hughes : « La douleur était horrible »
A l'occasion d'une séance d'entraînement, Shane Lewis-Hughes a vu sa main droite être écrasée par les crampons d'un autre joueur. S'il avait pu gérer la douleur depuis cet incident, le troisième-ligne des Dragons avait prévu de subir cette opération dès la conclusion de la saison 2024-2025 mais un contact subi lors d'un match du United Rugby Championship face au Connacht n'a fait qu'intensifier la douleur. Après avoir consulté son médecin mais également ses dirigeants, le joueur de 27 ans a décidé de bousculer le calendrier. En effet, la blessure aurait pu s'aggraver et imposer une amputation de l'intégralité de la main, voire même du bras. Avec cette solution, Shane Lewis-Hughes devra tout d'abord observer une période de repos de quatre semaines avant de reprendre l'entraînement et poursuivre sa carrière avec une main ne lui posant plus de problème. En effet, il a admis qu'il ne pouvait « rien tenir correctement », ajoutant que « la douleur était horrible » quand il essayait.