Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 10 mars 2023 à 13h19
Il avait d'abord reçu une suspension de onze semaines, qu'il jugeait déjà totalement disproportionnée. Olivier Bertro, accusé d'avoir agressé un arbitre en Fédérale 1 (ce qui a arrêté le match), a finalement récolté plus du double !
Olivier Bertro, l'arrière de Pamiers (qui évolue en Fédérale 1, l'ancienne troisième division qui équivaut désormais à la cinquième division derrière les Nationale 1 et 2), l'a répété à la commission d'appel de la FFR, qui selon lui l'a mis sous pression pour répondre le plus vite possible : il n'a pas touché l'arbitre de son match du 29 janvier contre Toulouse, coupable d'avoir simulé d'après le joueur. Sauf que ce dernier, qui avait écopé de onze semaines de suspension en première instance, en reçoit désormais 25 !
"Je ne vais pas lâcher. Je lutte contre un système"
Bertro a toujours argué de sa bonne foi et dénoncé le traitement "scandaleux" qui lui était réservé, alors que la rencontre avait été arrêtée à 0-6 pour les visiteurs et donnée ensuite perdue sur tapis vert, avec deux points de pénalité en sus au classement - une sanction qui pourrait également être alourdie. Le secrétaire général du club, Alain Dubiau, est désabusé (pour La Dépêche du Midi) : "Ce qui est fou, c'est que cette commission d'appel était en fait une deuxième commission de discipline. Ils ont réexaminé les faits. On leur a prouvé par A+B les incohérences du premier rapport, mais ils s'en foutent complètement."
Le joueur "tombe des nues" : "J'ai d'abord cru que c'était 25 jours. C'est totalement incompréhensible. Alors que la commission de discipline avait duré une heure et demie, là, ça n'a duré qu'une vingtaine de minutes. J'ai parlé à peine cinq minutes. Et quand mon avocate prenait la parole, on lui demandait d'aller vite. En première instance, on me dit que je n'ai pas touché l'arbitre. Et là, je prends 25 semaines pour agression verbale et physique. Je le répète, c'est incompréhensible." Il veut désormais porter l'affaire devant le CNOSF : "Je ne vais pas lâcher. Ce sera long, mais tant pis. Je vais me battre contre une institution qui défend ses arbitres coûte que coûte. Au niveau amateur, selon l'envie d'un arbitre, on peut se retrouver devant des juges. Je lutte contre un système, c'est le pot de terre contre le pot de fer."