Le rugby à XIII interdit aussi les transgenres

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 21 juin 2022 à 13h03

Après la natation, le rugby à XIII a également décidé d'interdire aux athlètes transgenres de participer aux compétitions féminines.

Deux jours après l'annonce, par la Fédération internationale de natation (Fina), de l'interdiction des athlètes transgenres dans la natation féminine, l'International Rugby League (IRL) a pris une décision similaire mardi. "Jusqu'à ce que de nouvelles recherches soient menées pour permettre à l'IRL de mettre en œuvre une politique formelle d'inclusion des transgenres, les joueuses passées du sexe masculin au féminin ne peuvent pas participer aux matchs internationaux de rugby féminin", a ainsi annoncé l'instance qui gère le rugby à XIII.

Pas de catégorie "ouverte"

"L'IRL réaffirme sa conviction que le rugby à XIII est un jeu pour tous et que tout le monde peut pratiquer notre sport, apprend-on dans la suite du communiqué. Il est de la responsabilité de l'IRL d'équilibrer le droit de l'individu à participer - un principe de longue date du rugby à XIII et en son cœur depuis le jour de sa création - contre le risque perçu pour les autres participants, et de s'assurer que tous soient entendus de manière équitable." Contrairement à la Fina, l'IRL n'a en revanche pas évoqué la possible création d'une catégorie « ouverte » pour accueillir les athlètes transgenres.

Rapinoe s'insurge

Très impliquée dans la défense des femmes, des minorités et des LGBTQ+, la footballeuse américaine Megan Rapinoe a par ailleurs dénoncé la décision de la Fina, qu'elle qualifie de "dégueulasse" et "cruelle" pour les femmes transgenres. "On a l'impression que tout tourne autour de : « Dieu interdit à une personne trans de réussir dans le sport ». Comprenez ce qu'est la réalité, et prenez un peu de recul", a déclaré l'ancienne joueuse de l'OL pour Time Magazine.

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