Argentine : Cinq jeunes rugbymen condamnés à la prison à vie pour meurtre

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 07 février 2023 à 11h12

Jugés pour avoir mortellement roué de coups un jeune homme en janvier 2020, huit rugbymen argentins âgés de 21 à 23 ans ont été condamnés. Cinq écopent de la prison à perpétuité, et les trois autres de 15 ans de détention.

Jugés depuis début janvier devant un tribunal de Dolores pour avoir mortellement roué de coups Fernando Baez Sosa (18 ans) le 18 janvier 2020 dans une boîte de nuit de Villa Gesell, une ville située à près de 400 kilomètres au sud-est de Buenos Aires, huit jeunes rugbymen du club de Zarate, âgés de 21 à 23 ans, ont été condamnés lundi. Cinq d'entre eux (Maximo Thomsen, Enzo Comelli, Matias Benicelli, et Ciro et Luciano Pertossi) écopent de la perpétuité, alors que les autres accusés (Ayrton Viollaz, Blas Cinalli et Lucas Pertossi) sont eux condamnés à 15 de prison pour « participation secondaire ».

Un "gang criminel"

La juge Claudia Castro a déclaré que les huit accusés, qualifiés de "gang criminel", se sont "organisés pour attaquer Fernando par surprise". "Fernando Baez Sosa est tombé à genoux au sol puis, alors qu'il était sans défense, une partie du gang criminel, profitant de l'état dans lequel la victime se trouvait après avoir reçu les premiers coups, avec l'intention claire de lui ôter la vie, ils ont continué à l'attaquer brutalement, lui donnant essentiellement des coups de pied à la tête et d'autres au corps, ainsi que des coups de poing, causant des blessures d'une telle ampleur que il est décédé d'un arrêt cardiorespiratoire", a-t-elle poursuivant, détaillant les causes du décès du jeune homme.


Ce drame, qui a embrasé l'Argentine, a aussi relancé le débat sur le racisme dans le pays, et notamment le racisme de classe, la victime étant un fils d'immigrés paraguayens d'extraction modeste, alors que le rugby est plutôt un sport pratiqué par les classes plus bourgeoises. Certains des accusés avaient d'ailleurs proféré des insultes à caractère racial tout en frappant la victime, mais cette circonstance aggravante n'avait finalement pas été retenue lors du procès.

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