Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 28 janvier 2025 à 10h06
Notamment vainqueur de la Transat Jacques-Vabre en 1997 aux côtés de son frère Laurent, Yvan Bourgnon (53 ans) rêve de de devenir le premier homme à réaliser le premier tour du monde en solitaire à contre-courant des vents et courants dominants à bord d'un multicoque. Le navigateur s'est fixé l'année 2026 pour relever ce défi encore jamais accompli. En attendant, il consacrera son temps à rechercher des sponsors et à sa préparer physiquement et mentalement.
Les défis n'ont jamais fait peur à Yvan Bourgnon, vainqueur notamment en 1997 de la Transat Jacques-Vabre en double aux côtés de son frère cadet Laurent Bourgnon. A 53 ans, celui que rêve de relever le navigateur franco-suisse a néanmoins tout de colossal. L'aventurier s'est en effet mis en tête de devenir le premier homme à faire le tour du monde en solitaire à bord d'un multicoque, le tout à contre-courant des vents et courants dominants. L'exploit a déjà été réalisé en monocoque par cinq skippers, le record appartenant à Jean-Luc Van den Heede en 2004 avec un tour du globe - à contre-sens donc - bouclé en 122 jours et 14 heures. En revanche, personne encore n'y est parvenu à bord d'un multicoque. Yves Le Blevec en 2017 ainsi que Romain Pilliard et Alex Pella, en tandem, avaient bien tenté leur chance, mais les deux tentatives ont échoué, à chaque fois à l'approche du Cap Horn, le premier ayant même chaviré. Bourgnon, qui s'est fixé 2026 pour se lancer dans cet incroyable défi, souhaite être le premier. Mais pas uniquement, puisque le natif de la Chaux-de-Fonds entend de surcroît inscrire encore davantage son nom dans la légende en mettant moins de cent jours pour relever ce challenge inédit sur fond d'aventure en mer sans précédent.
Bourgnon : "Comme escalader l'Everest par la face nord"
"Si je réussis, ce sera une première mondiale et une nouvelle frontière pour la navigation en solitaire. Mon objectif est clair : montrer que l'impossible peut devenir possible", confie l'aîné des frères Bourgnon, conscient qu'il ne pourra atteindre son objectif que s'il met tous ses atouts pour y parvenir. C'est dans ce sens qu'il entamera très prochainement une préparation mentale et physique de tous les instants. "Naviguer contre les vents dans les mers du Sud, c'est comme escalader l'Everest par la face nord : chaque mille parcouru demande une énergie et une préparation hors normes." Bourgnon, qui prévoit de racheter au printemps 2026 le trimaran IDEC (géant de trente-deux mètres de long) connu notamment pour avoir signé le record du Trophée Jules-Verne en équipage - "Ce bateau est une machine de guerre, un condensé de technologie et d'ingénierie. Il est conçu pour affronter les pires conditions au monde, et je sais qu'il pourra être un allié de taille pour ce défi exceptionnel" - s'attellera également dès cette année à la recherche de sponsors.