Guillaume MARION, Media365 : publié le samedi 12 novembre 2022 à 16h10
En lice dans la catégorie Rhum Multi dans cette édition de la Route du Rhum, Roland Jourdrain (We Explore) s'est livré ce samedi sur certaines de ses hallucinations vécues en mer.
Cette 12eme édition de la Route du Rhum n'est décidément pas de tout repos. Alors que Damien Seguin (Alpicil) a dû abandonner vendredi et qu'Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) a finalement pu reprendre la route ce samedi, Roland Jourdain n'a lui pas mis longtemps avant de connaître un mal bien connu des marins. En effet, après trois jours de mer, le skipper a été touché par des hallucinations à bord de son bateau We Explore, engagé dans la catégorie Rhum Multi. Actuellement 3eme au classement (derrière le Belge Gilles Buekenhout et Brieuc Maisonneuve), le Quimpérois de 58 ans s'est confié à ce sujet ce samedi matin, dans des propos recueillis par Le Figaro. « J'ai vu que j'étais dans le rouge quand pendant plusieurs siestes, j'avais la sensation de ne plus être seul à bord... », a notamment reconnu l'intéressé, ce qui ne le surprend plus de par son expérience.
« Une sensation vraiment particulière »
« C'est dur, mais ça a du bon de manquer de sommeil ! Je crois que c'est prouvé scientifiquement, que privé de sommeil, le corps sécrète des hormones proches chimiquement des composants de la coke. Ce n'est pas uniquement un délire sadomasochiste à la sauce judéo-chrétienne. Mais c'est comme ça, on sécrète des trucs rigolos et gratos, enfin faut quand même compter le prix du bateau pour faire le voyage... C'est une sensation vraiment particulière, a par la suite expliqué Jourdain, à propos de son manque de sommeil et de ses hallucinations. Tous les coureurs ont des souvenirs de ce genre : une vache sur la plage avant, belle-maman dans les filières... Une fois, j'ai même refusé que l'avion des journalistes se pose sur mon Figaro, parce qu'ils allaient tout salir ! À apprécier à dose homéopathique bien sûr, sinon danger. » Vainqueur de la Route du Rhum dans la classe Imoca en 2006 et 2010, le skipper sait évidemment très bien de quoi il parle.