Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 10 décembre 2024 à 19h30
Alors qu'il est le premier Chinois à participer au Vendée Globe, Jingkun Xu a été submergé par l'émotion au moment de passer le Cap de Bonne-Espérance ce lundi, affirmant qu'il ne comptait pas jeter l'éponge malgré les difficultés.
Jingkun Xu n'a pas baissé les bras. Premier navigateur chinois à participer au Vendée Globe, le skipper de Singchain Team Haikou a passé le Cap de Bonne-Espérance ce lundi matin, lui qui est en queue de peloton et alors que les leaders ont déjà passé le Cap Leeuwin. En effet, au pointage effectué par les organisateurs à 15h00 ce mardi, celui qui a participé aux épreuves de voile des Jeux Paralympiques organisés à Pékin en 2008 apparait à la 36eme position, au coude-à-coude avec Fabrice Amédéo et Denis Van Weynbergh. Dans un message vidéo transmis ce lundi, peu après ce passage de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien, Jingkun Xu n'a pas caché son émotion et assuré que « c'est trop difficile », lui qui ne cache pas que passer la pointe de l'Afrique est synonyme d'entrée « dans une zone de tempêtes ». Malgré les difficultés liées à son handicap, étant privé de son avant-bras gauche depuis un accident de feux d'artifice à l'âge de douze ans, le natif de Pingdu compte graver dans sa mémoire ces moments rares.
Xu : « Nous allons réussir à rentrer ! »
« Le ciel m'a offert une tempête parfaite, a-t-il ajouté dans ce message. Depuis hier (dimanche) jusqu'à maintenant, nous avons vécu une tempête avec du vent de plus de 50 nœuds et cela me laisse un nouveau souvenir inoubliable. » Un passage du Cap de Bonne-Espérance qui le rend « vraiment heureux » malgré tout, lui qui n'est pas prêt à abandonner son premier Vendée Globe. « En entrant dans l'océan austral, il y aura de plus en plus de tempêtes et le temps en mer devient de plus en plus effrayant, a confié Jingkun Xu avec la voix touchée par l'émotion. La navigation est de plus en plus ardue mais nous n'avons jamais abandonné. Nous avons tenu la promesse et nous sommes arrivés ici. Nous allons réussir à rentrer ! » A la barre d'un des monocoques les plus anciens de la flotte de ce dixième Vendée Globe, qui a déjà été utilisé par des skippers tels Armel Le Cléac'h, Bertrand de Broc ou encore Alan Roura, le navigateur chinois a encore du chemin à faire avant de retrouver les Sables-d'Olonne.