Vendée Globe : Simon dans le froid de l'Océan Indien

Vendée Globe : Simon dans le froid de l'Océan Indien ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 06 décembre 2024 à 17h30

A la lutte avec Charlie Dalin en tête du Vendée Globe, Sébastien Simon n'a pas caché que la navigation est rendue difficile par le froid et le vent qui règne dans une zone de l'Océan Indien proche de celle où l'on peut croiser des icebergs.

Comme Charlie Dalin, Sébastien Simon flirte avec les limites. Alors que le duo de tête est passé près des Iles Kerguelen ce jeudi, le skipper de Macif Santé Prévoyance et celui de Groupe Dubreuil ont un peu plus obliqué vers le sud afin de tendre leur trajectoire au plus près de la zone d'exclusion antarctique et ainsi parcourir moins de chemin. Toutefois, ce choix s'accompagne de la traversée d'une dépression qui s'accompagne de vents violents dans une zone de l'Océan Indien où la température de l'air et celle de l'eau ne dépassent pas les 7°C. « Il fait un froid glacial ce (vendredi) matin, le vent est très instable, a ainsi confié Sébastien Simon dans des propos recueillis par le quotidien Le Figaro. Je me suis réveillé avec le bateau à 35 nœuds et cela s'est fini avec un gros planté. » Comptant un peu plus de 200 milles nautiques de retard sur Charlie Dalin au pointage effectué par les organisateurs de l'épreuve ce vendredi à 15h00, Sébastien Simon ne compte pas prendre tous les risques afin de se rapprocher de la première place.

Simon : « Dès qu'il y a une rafale, ça ne pardonne pas »

En effet, il a déjà connu les affres de l'abandon sur le Vendée Globe lors de la précédente édition et qui a subi une fracture des cervicales en décembre dernier lors de la course « Retour à la base ». Il profite ainsi de cette situation pour prendre soin de lui. « Il faut être prudent pendant quinze heures, a-t-il ajouté. La mer est très formée, c'est assez impressionnant. J'essaye de me réchauffer comme je peux, j'essaye de manger. » Des conditions qui peuvent changer du tout au tout en peu de temps et provoquer des changements de rythme à même de bousculer la hiérarchie. Le tout en évitant d'aller trop près de la limite géographique imposée par le règlement.« On va approcher de la zone des glaces dans 150 milles à peu près. Je vais essayer d'avoir une vitesse correcte dans ce vent très instable, a assuré Sébastien Simon. En tout cas c'est un vent très froid, très dense. Dès qu'il y a une rafale, ça ne pardonne pas, ça accélère tout de suite. » Alors que le Cap Leeuwin n'est pas encore en vue, le skipper de Groupe Dubreuil joue sur le long terme pour son deuxième Vendée Globe.

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