Vendée Globe : Ruyant frustré mais content pour Dalin

Vendée Globe : Ruyant frustré mais content pour Dalin ©Icon Sport, Media365
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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 23 janvier 2025 à 19h31

Présent sur le Vendée Globe pour la 3e fois, Thomas Ruyant espérait d'autres conditions météorologiques au cours de sa course, globalement frustrante.

Il n'en a pas encore fini. 9e au dernier pointage, Thomas Ruyant n'a pas encore mis un terme à son 3e Vendée Globe, même s'il s'en rapproche. Le skipper français aurait peut-être mis un pied à terre s'il n'avait pas connu une avarie début janvier lorsqu'il était 4e de la célèbre course en solitaire et sans escale autour du monde. Il avait alors perdu le J2, la voile d'avant. « Depuis ma perte du J2, on n'a fait que du J2. Quand on fait nos jeux de voile sur un Vendée Globe, on a une voile pour le sud qui est là pour remplacer le J2 et le préserver justement pour toute cette partie qui est assez longue, et avoir ainsi une voile en bon état. Et en fait, je casse ma voile au pire moment, a-t-il avoué dans son carnet de bord auprès de la Voix du Nord. Mais c'était la première fois que je me retrouvais dans une situation comme ça. N'importe quelle voile, dans 60 nœuds, elle ne peut pas tenir. Tu ne peux pas naviguer dans 60 nœuds, c'est impossible. »

Ruyant : « J'ai l'impression d'enchaîner les situations à la c... »

Depuis, le Nordiste a vu les trois premiers arriver aux Sables-d'Olonne , Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon. Ruyant ne cache pas sa joie pour le lauréat. « J'ai regardé un peu les premières arrivées, ils ont eu des images de fou et des super conditions. Jusqu'au bout, ça a été un rêve leur Vendée. Je suis content pour Charlie, parce qu'il n'a jamais gagné. Il mérite, se réjouit le marin de 43 ans. Et là, il gagne la plus belle. Voilà, c'est comme ça, on sait que ça peut arriver. » Contraint à l'abandon en 2016 et 6e en 2020 sur le Vendée Globe, Thomas Ruyant fait aussi part de sa frustration quant à sa course. « C'est fou, on n'aura vraiment pas eu le même Vendée Globe par rapport aux premiers qui ont eu un boulevard du début à la fin. Moi j'ai l'impression d'enchaîner les situations à la con, d'avoir le petit diable au-dessus du bateau. Je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à vivre ça. Il y a un peu de frustration mais en même temps je n'ai pas envie de trop me morfondre. » Le skipper de Vulnérable reste malgré tout très positif : « Le temps que tu passes à te plaindre, tu ne le passes pas à te réjouir du reste. Et puis ça reste le Vendée Globe, tu n'as jamais tout perdu. » « Voilà, c'est tout, c'est un autre Vendée Globe. Ce n'est pas celui que je voulais, mais c'est celui-là. Et il faut faire avec », rigole-t-il finalement.

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