Vendée Globe : Mettraux bat le record féminin

Vendée Globe : Mettraux bat le record féminin ©Icon Sport, Media365
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Clément Pédron, Media365 : publié le dimanche 26 janvier 2025 à 11h06

Justine Mettraux a conclu son Vendée Globe samedi en début d'après-midi, après plus de 76 jours passés en mer et une belle huitième place. Avec son temps, la Suissesse est non seulement la première femme de cette édition mais surtout, a établi un nouveau record.

C'est non sans une certaine émotion que Justine Mettraux (TeamWork - Team Sneff) a remonté le chenal samedi en fin de journée. La Suissesse a bouclé ce Vendée Globe en 76 jours et s'est classée huitième de l'épreuve, juste derrière Thomas Ruyant (Vulnérable), arrivé le même jour mais plus tôt et devant Sam Goodchild (Vulnérable). Avec son temps, la Lorientaise d'adoption a battu un nouveau record, celui de la navigatrice la plus rapide de l'histoire. À noter que la précédente marque était détenue par Clarisse Crémer depuis 2021 (87 jours 2 heures 24 minutes et 25 secondes en mer). C'est le deuxième record battu après celui de Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), le vainqueur de l'épreuve. « Sur le Vendée Globe, il n'y a pas de classement distinct, donc c'est avant tout symbolique et médiatique, estime Mettraux sur le site de l'organisation. C'est une belle visibilité pour mes partenaires c'est sûr. Cette année, nous étions six femmes au départ, comme lors de l'édition précédente, mais avec des projets plus compétitifs. J'espère que cela continuera sur cette lancée pour les prochaines éditions. » Avec son IMOCA d'ancienne génération, la skippeuse a tout de même réussi à le placer devant certains modèles plus modernes. Et ce, alors que la native de Genève est arrivée avec une grande voile quasiment déchirée entièrement.

Une remontée pénible de l'Atlantique

Si Justine Mettraux (TeamWork - Team Sneff) a profité de très bonnes conditions à l'amorce de la course, ce qui lui a permis de creuser l'écart avec d'autres concurrents, la remontée de l'Atlantique a été nettement plus difficile avec une météo dantesque. Et avec un Sam Goodchild (Vulnérable) à ses trousses, ce qui était selon ses dires, aussi rassurant que stressant. Pour autant, la Suissesse a pris beaucoup de plaisir pour ce premier tour du monde en solitaire et sans assistance. « Oui, beaucoup, surtout pendant la descente de l'Atlantique et dans les mers du Sud, où je me suis sentie à l'aise, assure la skippeuse. J'ai bien géré mon bateau et ma stratégie. En revanche, la remontée de l'Atlantique a été bien plus rude pour mon groupe. Nous avons affronté de nombreuses conditions difficiles, notamment ces derniers jours, qui ont sans doute été les pires du tour. » C'était sans doute le prix à payer pour une remontée du chenal fantastique : « C'était incroyable ! Arriver un samedi après-midi, sans l'avoir planifié, et voir autant de monde dans le chenal, c'était impressionnant ! L'atmosphère était fantastique, et ça fait vraiment plaisir. Le Vendée Globe est une course exigeante, au point qu'on oublie parfois l'ampleur de ce qu'on est en train de faire. [...] Mais quelle satisfaction de ramener le bateau, avec une équipe formidable à mes côtés. »

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