Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 29 janvier 2025 à 22h50
Alors qu'il navigue au milieu de l'Océan Atlantique, à hauteur de l'archipel du Cap-Vert, Sébastien Marsset a été victime d'une grave avarie au niveau du système électrique de son monocoque Foussier.
La fin du Vendée Globe tourne au cauchemar pour Sébastien Marsset. Pointé à la 27eme position ce mercredi en début de soirée, le skipper de Foussier a confié dans un message vidéo transmis au quotidien Ouest-France avoir été victime d'une sérieuse avarie au niveau du système de production d'électricité dans la nuit de mardi à mercredi. Ce qui l'a privé de courant pendant plusieurs heures alors qu'il navigue actuellement au milieu de l'Océan Atlantique, à l'ouest du Cap-Vert. « J'ai voulu faire une charge moteur et il y a un câble qui s'était cassé, qui relie les batteries à l'alternateur », a ainsi expliqué le natif de Paris, qui a pu croiser Eric Bellion lors de la traversée de l'Océan Atlantique. Il a ainsi constaté qu'il « n'y avait pas d'énergie qui sortait » au moment de démarrer le moteur. Ce qui a eu de lourdes conséquences sur la vie à bord. « C'était le branle-bas de combat car je n'avais plus d'énergie à bord. Il n'y avait plus de pilote, plus de navigation, plus de production d'eau douce donc c'était très compliqué », a confié le navigateur.
Marsset : « impossible d'être compétitif dans ces conditions »
Mais ce n'était que le cadet de ses soucis car le problème au niveau du moteur a eu d'autres conséquences plus sérieuses. « Comme l'énergie ne pouvait pas se dissiper dans les batteries, elle s'est dissipée où elle pouvait et ça a cramé les alternateurs », a expliqué celui qui s'est approché des icebergs plus tôt dans la course, avant d'ajouter avoir pu effectuer une réparation de fortune. En effet, Sébastien Marsset a pu intervenir sur un des deux alternateurs présents à bord de son monocoque. Il précise que c'est celui « qui charge la batterie de quille et pas la batterie moteur ». Dans un deuxième temps, le navigateur francilien a affirmé devoir composer avec un problème d'algues au niveau des hydrogénérateurs. Il concède que cela rend « la gestion de l'énergie particulièrement préoccupante alors qu'il reste plus de 2000 milles à parcourir », jusqu'à la ligne d'arrivée. Son équipe assure que le navigateur « s'active avec son équipe technique pour identifier et mettre en place une solution de réparation viable » mais l'intéressé n'a pas caché qu'il est « impossible d'être compétitif dans ces conditions ». Alors qu'il se rapproche de la dernière ligne droite de l'épreuve, sa capacité à boucler le parcours est rendue incertaine par cette avarie très sérieuse.