Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 30 janvier 2025 à 21h25
Classé à la 32e place du Vendée Globe, Manuel Cousin s'attendait à une autre course.
Jour après jour, les arrivées se multiplient plus de deux mois et demi après le départ et le classement du Vendée Globe 2024-2025 s'affine. Tandis que les 13 premiers participants sont arrivés , Manuel Cousin en a encore pour un petit moment sur l'océan. Le Français est 32e de la course, devant deux concurrents (Fabrice Amedeo et Denis Van Weynbergh), et a passé le Cap Horn il y a quelques jours, ce qui lui a donné du baume au cœur après des moments difficiles. Son bateau a notamment tapé dans une vague. « C'est toujours un soulagement de passer le cap Horn ! Au départ, on est content d'arriver dans les quarantièmes, car c'est ce qu'on vient chercher sur un Vendée Globe, mais au bout de trois semaines, ça commence à être long... Ça fait du bien de revoir du ciel bleu, de se dire qu'on est plus très loin de la civilisation. En plus, José et sa femme, les gardiens du phare du Cap Horn, m'ont passé un petit coup de fil. C'était un moment très sympa », s'enthousiasme le marin français auprès de « Voiles et Voiliers ».
Cousin : « Je ne fais pas le Vendée Globe dont je rêvais »
À bord de Coup de pouce, le skipper de 57 ans, qui a connu un choc avec un OANI (objet ou animal non identifié), occupe l'antépénultième position du Vendée Globe. Clairement, il espérait mieux, beaucoup mieux. « Je ne fais pas le Vendée Globe dont je rêvais. On est d'accord. Je vais probablement mettre plus de 100 jours, alors que j'espérais être aux alentours des 90 jours. Je vais voir combien de temps vont mettre les copains à dérives, notamment Louis Duc (ce dernier est actuellement 25e). Je pense que je pouvais me situer à cet endroit de la flotte. Quand j'ai tapé, j'étais encore à peu près avec le groupe. Après le choc, je savais que je ne ferais pas le Vendée Globe espéré », confie Manuel Cousin, qui avait fini 23e du Vendée Globe 2020 après 103 jours passés en mer.
La déception est prégnante mais le Français demeure néanmoins en course. « Je suis dégoûté, et puis en même temps, j'ai la chance d'être encore en course », glisse Cousin qui « essaie de prendre le positif » et reste « toujours en mode course ». « Ou plutôt en mode record. Il faut que j'essaie de mettre le moins de temps possible pour remonter », insiste Manuel Cousin qui vise la prochaine édition en 2028 pour « faire un dernier round sur le Vendée Globe ».