Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 23 janvier 2025 à 15h08
Il n'y a plus aucun bateau dans l'océan Indien, au sein de la flotte du tour du monde en solitaire sans escale.
Alors que le vainqueur Charlie Dalin est arrivé aux Sables-d'Olonne il y a déjà plus d'une semaine (suivi de près par Yoann Richomme), Fabrice Amedeo passe lui... le cap Horn. "Il est là, s'exclame le skipper français. Enfin, l'objet de la quête, le Graal ! C'est un sacré moment que je vis, dans quelques heures je mets le clignotant à gauche et je rentre à la maison."
Van Weynbergh : "C'était un peu calme, en pleine nuit. Je ferai la fête plus tard !"
Il y a deux jours déjà, l'excitation était de mise pour celui qui avait bouclé son premier Vendée Globe en 2017 mais avait été contraint à l'abandon lors de la dernière édition, avant de pouvoir pousser jusqu'au mythique rocher : "Que tu sois premier ou dernier, le cap Horn reste un passage important pour tout le monde ! Même si ce n'est pas la première fois, on ne peut jamais s'en lasser. Je commence déjà à scruter l'horizon pour voir si j'aperçois les montagnes !"
Qui ont donc fini par arriver pour celui qui n'est donc pas lanterne rouge, puisque c'est son collègue belge Denis Van Weynbergh qui occupe la 34e et dernière place des navigateurs encore en course : "C'était un peu calme, en pleine nuit donc j'ai vu sur la carto que j'étais passé, mais sans plus. Je ferai la fête plus tard !" C'était précisément à 6h55 du matin, heure locale, selon la donnée transmise par l'intéressé avec un grand sourire. Heureusement, il s'était consolé un peu plus tôt avec la cordillère des Andes, tentant de filmer les sommets enneigés qu'il apercevait de son bateau : "C'est la première terre que je vois depuis le cap Finisterre en Espagne, donc depuis 70 jours environ. On continue notre route !" Et sa lutte pour éviter la dernière place, alors qu'il reste encore un peu plus d'un quart de la course pour ce valeureux groupe fermant la marche.