Vendée Globe : Le défi du sommeil

Vendée Globe : Le défi du sommeil ©Icon Sport, Media365
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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 12 novembre 2024 à 12h52

Dans une course comme le Vendée Globe, le sommeil représente st l'une des données importantes.

Depuis dimanche, le Vendée Globe s'est élancé . Tant attendue, la 10eme édition a démarré aux Sables d'Olonne en suscitant un bel engouement en Vendée. Charlie Dalin a effectué jusque-là le meilleur départ en étant en tête au dernier pointage . L'un des plus gros défis du skipper français comme les 39 autres participants sera de gérer au mieux les conditions météorologiques dans cette course autour du monde sans escale et sans assistance et d'éviter les pépins. Des soucis qui peuvent survenir lorsque l'attention se relâche, même sur ces Formule 1 de la mer avec pilotage automatique de pointe, notamment pendant le sommeil, moment où les concurrents « coupent » forcément un peu. Alors que les 40 skippers ont passé leur 2eme nuit en mer, le sommeil reste une donnée importante sur une telle course comme le Vendée Globe.

Chaque concurrent a sa façon de faire

Le « dodo » en mer, c'est très très particulier. « À terre, le lit, c'est 25 % de notre vie. Dormir au moins cinq heures par tranche de 24 heures est nécessaire. Dormir permet d'être performant et de prendre la bonne décision », détaille le docteur François Duforez, médecin du sport et du sommeil, dans Ouest-France. Et en mer ? Il ressort que chaque candidat à la victoire finale a sa manière de faire. Pour Dalin, qui se détache comme favori, c'est « respiration et sophrologie pour parcourir le corps », tandis que Justine Mettraux fait de la « relaxation ». Maxime Sorel, lui, a intégré la problématique sommeil dans un programme de recherches « sur l'activité électrique du corps durant le sommeil. Je fais aussi de la respiration avec des capteurs sensoriels : je gère la consommation d'oxygène en lien avec la cohérence cardiaque. »

Dalin : « La difficulté, c'est d'avoir un sommeil de qualité »

Le monde évolue et les skippers ont désormais aussi à leur disposition des accessoires au sommeil. « Depuis cet hiver, j'ai un matelas à bord que j'ai rajouté aux bannettes. Et on a travaillé sur l'ergonomie du bateau pour le rendre plus vivable. J'ai aussi un pouf », indique Justine Mettraux. « Pour moi, la priorité, c'est de m'allonger, argue Charlie Dalin. C'est facile de dormir sur un Imoca car on est fatigué : la difficulté, c'est d'avoir un sommeil de qualité. Il y a les chocs, le bruit - parfois 80 décibels - et un contexte anxiogène. » Sorel a « travaillé sur le bruit avec un casque qui annule les sons qu'on ne veut pas entendre. » Quand la fatigue survient inévitablement, des hallucinations peuvent arriver et il faut alors se reposer, même si la sécurité est devenue un point essentiel, surtout au moment de s'assoupir. « Le sommeil paradoxal reconditionne les émotions, explique le médecin Duforez. On peut gérer les dettes de sommeil, jamais la faillite. On a tiré les enseignements des habitudes de siestes. Certaines de 1 à 2 minutes font du bien : elles permettent au cerveau de se reconnecter. Certains marins ferment les yeux et on a pu établir, scientifiquement, que c'était efficace. Et pas simplement psychologique. »

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