Clément Pédron, Media365 : publié le mardi 04 février 2025 à 13h28
Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux) a rallié les Sables-d'Olonne tôt ce mardi matin à la 20ème position. Le Breton de 65 ans était heureux de rentrer à bon port malgré les moments difficiles.
Pour la cinquième fois en six participations au Vendée Globe, Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux) a réussi à rallier l'arrivée. Ce mardi matin tôt, alors que la France dormait encore, le Breton de 65 ans a franchi la ligne à la 20ème place après 85 jours, 15 heures et 51 minutes en mer. Ce n'est pas son meilleur résultat puisqu'il a terminé deuxième en 2005 et plus récemment quatrième en 2020 mais le skipper était tout de même très satisfait d'en avoir terminé. D'autant qu'en qualité de doyen de la course, il a eu le droit à un bel accueil qu'il a apprécié selon ses déclarations en conférence de presse : « L'engouement des gens dans le chenal, tout à l'heure, quand on est arrivé au beau matin avec le soleil levant... s'émerveille le Breton dans des propos rapportés par Ouest-France. Je suis vachement content d'être là. Les gens rigolent. À partir du moment où les gens rigolent, je rigole aussi, et tout va bien. »
Pourtant, Jean Le Cam n'a pas toujours rigolé sur son bateau depuis le coup d'envoi de ce Vendée Globe édition 2024-2025. C'est même peut-être le plus éprouvant qu'il ait pu faire. « Avec toutes les péripéties qu'il y a pu y avoir... Ça ne s'oublie pas, reconnaît le sexagénaire à « OF ». Il n'y a jamais eu de moment tranquille. J'étais tout le temps dans le dur. Un truc qui va bien, paf, il y a un truc qui pète. Tu reviens sur les mecs, paf, il y a un truc qui pète. Hier, j'étais tranquille, et je fais deux virements de bord où je bascule de 40 degrés à l'envers. Ça se termine chaud patate, mais ça se termine bien pour nous, heureusement. »
Une dernière pige dans quatre ans ?
Expérimenté et donc habitué des conditions difficiles en mer, le triple vainqueur de la solitaire du Figaro (1994, 1996 et 1999) a néanmoins connu des jours sans qui ont pu faire craindre le pire. « Il y a eu des moments très difficiles. Quand tu as l'étai de ton « fro » qui pète, que tu as la voile qui est dans la flotte, ce n'est pas le moment le plus agréable de la vie, surtout qu'il faut que tu te démerdes à le sortir de l'eau, le réparer, et le renvoyer, changer le hook... À chaque souci, tu trouves une sorte de bonne humeur pour l'expliquer, pour aussi donner de l'énergie. La bonne humeur donne toujours de l'énergie. Mais il y a eu des moments de détresse totale. » Avec tout ça, est-ce que le Breton envisage une nouvelle participation ? Le suspens demeure : « On verra bien, je n'en sais rien. Si les règles sont aussi compliquées qu'elles le sont et que les gens ne changent rien, ça m'étonnerait. »