Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 22 janvier 2025 à 20h05
Si le podium du Vendée Globe est déjà connu, les derniers vont prochainement aborder la remontée de l'Océan Atlantique. Lanterne rouge, le Belge Denis Van Weynbergh regrette l'absence de vent alors qu'il se rapproche du Cap Horn.
Pour certains skippers, le Vendée Globe est loin d'être terminé. Alors que Charlie Dalin a passé la ligne d'arrivée en vainqueur il y a maintenant plus d'une semaine, suivi par Yoann Richomme puis Sébastien Simon, d'autres candidats à l'aventure n'ont pas encore entamé la dernière ligne droite de l'épreuve. C'est notamment le cas de Denis Van Weynbergh, pointé à la 34eme et dernière place du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. En effet, à la barre de D'Ieteren Group, le skipper belge se rapproche du Cap Horn mais il doit composer avec des conditions de navigation loin d'être optimales. « Vous le voyez derrière moi, il n'y a pas beaucoup de vent donc ça veut dire beaucoup de manœuvres, a-t-il confié dans un message vidéo transmis au quotidien Ouest-France Je suis occupé depuis cinq heures du matin. » Face à un vent très faible et peu constant en ce qui concerne la direction, le natif d'Ixelles « enchaîne donc les virements pour essayer de faire le meilleur bord approchant vers le Cap Horn et en ayant toujours dans un coin de la tête la stratégie météo ».
Van Weynbergh : « On peut être dernier mais pas perdant »
Alors qu'il a encore un peu plus de 100 milles nautiques à parcourir avant de quitter les eaux de l'Océan Pacifique pour retrouver celles de l'Océan Atlantique, la lanterne rouge du Vendée Globe se surprend à avoir une mer calme à une telle latitude. « C'est quand même paradoxal d'avoir des zones de calme par ici mais on fait avec ce qu'on a et on préfère avoir ça plutôt que 50 nœuds et sept mètres de creux, a ajouté Denis Van Weynbergh dans ce message. De toute façon, c'est ce qui est servi au menu et on mangera ce qui est au menu. » Pointé ce mercredi en milieu d'après-midi à un peu moins de 100 milles nautiques de Fabrice Amédéo (Nexans-WeWise) et à un peu plus de 200 milles nautiques de Manuel Cousin (Coup de Pouce), respectivement 33eme et 32eme du classement, le skipper belge a récemment confié à la RTBF que, « sur un Vendée Globe, on peut être dernier mais pas perdant », ajoutant que « ce sont deux notions différentes ». Alors qu'il ne devrait pas rallier les Sables-d'Olonne avant un mois, il n'entend pas changer d'approche. « Je fais mon Vendée Globe à ma sauce, comme je sais faire, a ajouté celui qui participe à l'épreuve pour la première fois. En bon sens marin et en intelligence. Je sais que ça va être plus long et je prends mon mal en patience. L'idée est de terminer la course. » Pour cela, il lui reste encore un peu plus de 7000 milles nautiques à parcourir.