Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 21 mars 2025 à 21h33
Le règlement du Vendée Globe peut-il changer ? En réalité, malgré cette demande, c'est peu probable.
Denis Van Weynbergh est devenu assurément plus célèbre que certains autres concurrents du Vendée Globe, en étant le premier navigateur de l'histoire à arriver hors délais. Pour autant le Belge, accueilli en conséquence aux Sables-d'Olonne, veut se battre pour récupérer une vraie place au classement : "On va essayer de faire rétablir ça, ce n'est pas juste en termes sportifs, humains et marins." Le tout frais dernier, arrivé après 117 jours de course il y a deux semaines, ne précise pas s'il s'agit d'une question financière. Mais on peut sincèrement lui accorder que c'est uniquement une affaire de principe, ladite dotation ne dépassant pas les 4 500 euros.
"Changez de boulot, changez de carrière, changez de tout !"
"J'avais 52 ans, c'est vrai qu'à cet âge-là, on commence déjà peut-être à penser à sa retraite", sourit Van Weynbergh, sans qu'il y ait non plus un quelconque lien pécunier à faire dans ce trait d'humour : "Le monde de la course au large m'attirait déjà depuis longtemps, je naviguais beaucoup. Et je me suis dit que si je voulais aller chercher le Graal de la course au large, et peut-être le Graal aussi pour moi personnellement, je devais m'y consacrer à 100%."
Chef d'entreprise, il y a consacré six ans de sa vie en dormant notamment deux ans sur son bateau en Vendée, faute de budget pour trouver un autre logement. Il profite de cette interview pour encourager ceux qu'il inspire : "Allez-y : changez de boulot, changez de carrière, changez de tout ! N'hésitez pas, l'échec vaut mieux que les remords." Tout en se considérant lui-même comme un probable "dernier des Mohicans" face au peu de soutien : "Je ne rentre pas dans le cadre, dans le canevas. C'est plus compliqué à caser pour l'administration." A 40 000 euros la grand-voile, 20 000 euros l'inscription et encore 20 000 euros de caution, ça mériterait en effet un coup de pouce.