Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 02 février 2025 à 13h35
Violette Dorange, la plus jeune concurrente du Vendée Globe (23 ans), est partagée à l'approche de son arrivée.
Les 13 premiers du Vendée Globe sont arrivés aux Sables-d'Olonne, dont 3 femmes (Justine Mettraux, Clarisse Crémer et Samantha Davies). Les 2 autres sont attendues ces prochains jours. Après Isabelle Joschke, actuelle 19e, Violette Dorange, 25e, devrait en finir dans une semaine a priori, dimanche prochain selon la météo. Celle qui est la benjamine de la course est quelque peu ralentie après plus de 80 jours en raison de l'anticyclone des Açores, mais cela ne lui déplait pas vraiment. « Ça fait du bien de profiter une dernière fois du soleil et d'avoir du vent un peu plus faible », reconnait la jeune femme de 23 ans qui vient d'être peinée par le démâtage d'Arnaud Boissières .
« J'oscille entre l'excitation à l'idée de revoir mes proches et la nostalgie de ce que j'ai vécu en mer »
Les soucis d'un de ses plus proches rivaux l'ont touchée. « Ce me fait beaucoup de peine pour lui sachant qu'on avait fait le plus dur, qu'on a eu des conditions bien plus difficiles que celles dans lesquelles c'est arrivé et que c'est quelqu'un qui prend toujours hyper soin de son bateau. C'est inquiétant de penser qu'aucun d'entre nous n'est jamais à l'abri de ce type de grosse galère, même quand il navigue en bon matin », glisse Violette Dorange, effrayée suite à une réparation risquée ces derniers jours. Elle, est « toujours au même niveau d'engagement ». « Je vais passer à l'ouest des Açores et je devrais ensuite attraper le train des dépressions qui nous amènera vers la France », envisage la jeune Française.
Chez Dorange, qui barre DeVenir, c'est une certaine confusion des sentiments à l'approche des derniers jours. « J'y pense de plus en plus en essayant de ne pas m'emballer. C'est une source de force et de motivation, j'oscille entre l'excitation à l'idée de revoir mes proches et la nostalgie de ce que j'ai vécu en mer depuis le 10 novembre ; je me dis qu'il faut que je profite à fond et jusqu'au dernier moment de ces sensations incroyables et uniques », lâche la skippeuse qui se sent « un peu changée ». « J'ai l'impression d'être beaucoup plus émotive qu'à mon départ. Ce que j'ai traversé en mer va me faire apprécier différemment la vie à terre. »