Vendée Globe : Dorange effrayée après une réparation risquée

Vendée Globe : Dorange effrayée après une réparation risquée ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 19 janvier 2025 à 21h55

Victime d'une avarie au sommet du mât de son monocoque DeVenir, Violette Dorange a confié avoir dû faire une ascension périlleuse pour régler le problème en pleine mer et s'être fait peur dans la manœuvre.

Violette Dorange a dû prendre son courage à deux mains. Alors qu'elle remonte l'Océan Atlantique le long des côtes du Brésil, pointant à la 28eme place du classement ce dimanche en milieu d'après-midi, la benjamine du Vendée Globe a dû effectuer une réparation très périlleuse à bord de son monocoque DeVenir. La casse d'une attache en cordage, ou laching, et d'un hook ont provoqué la chute de la grand voile. Afin de régler le problème, la native de Rochefort a dû entreprendre l'ascension du mât de son embarcation, haut de 29 mètres. Et ce malgré des conditions loin d'être propice à une telle intervention. « Il y avait 20 nœuds ce matin et deux mètres de houle, a-t-elle expliqué dans un message audio transmis au quotidien Ouest-France. J'ai regardé les conditions et ça ne se calmait pas, donc je me suis dit qu'il fallait que j'y aille. » Ne cachant pas que « le bateau roulait comme pas possible » en raison de l'absence de la grand voile, la navigatrice a confié que « c'était un cauchemar ».

Dorange : « J'ai eu trop peur »

« J'ai cru que j'allais me faire mal, a ajouté Violette Dorange. Au final, j'ai réussi à monter tout là-haut, j'ai récupéré le hook. Il était un peu cassé, donc je l'ai interverti avec un autre. » En mer depuis 70 jours, la Charentaise a confié avoir vécu « une journée hyper difficile » et riche de « beaucoup d'émotions ». « J'ai une émotion de soulagement et de fatigue extrême parce que je n'ai pas dormi de la nuit, il y avait 30 noeuds et je me suis occupée de mon bateau », a-t-elle ajouté. Craignant que sa réparation n'ait pas le résultat escompté, la skippeuse de DeVenir a confié n'avoir « pas mangé » et « pas dormi » avant d'être rassurée. « J'ai galéré et ça y est, ça fonctionne, a-t-elle affirmé. Mais franchement, je pense que c'était une grosse frayeur de monter au mât. » Une expérience marquante que Violette Dorange ne compte pas reproduire de sitôt. « Je ne le referais plus jamais de ma vie parce que j'ai eu trop peur », a-t-elle conclu. Pas épargnée par les pépins depuis le départ des Sables-d'Olonne, la navigatrice peut désormais aborder le passage de l'équateur d'ici quelques jours avec un peu plus de sérénité.

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