Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 01 février 2025 à 21h00
Contrainte de se réfugier à La Rochelle après avoir passé la ligne d'arrivée du Vendée Globe le 27 janvier dernier, Clarisse Crémer a eu l'opportunité de remonter le chenal des Sables-d'Olonne ce samedi devant une foule venue en nombre.
Clarisse Crémer a enfin pu faire la fête. Le 27 janvier dernier, la skipper de L'Occitane en Provence a coupé la ligne d'arrivée du Vendée Globe en onzième position, après un peu moins de 78 jours de course. Toutefois, la native de Paris n'a pas pu être acclamée par la foule massée au niveau du chenal du port des Sables-d'Olonne. En effet, le passage de la tempête Herminia a imposé aux organisateurs du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance à fermer le village de la course. A l'image de Benjamin Dutreux, Clarisse Crémer a dû prendre la direction de La Rochelle pour se mettre à l'abri en attendant de pouvoir rallier les Sables-d'Olonne. Une attente qui a duré quasiment une semaine mais cela a sans doute valu le coup. En effet, la navigatrice a pu effectuer la traditionnelle remontée du chenal ce samedi et le public a été au rendez-vous, tout comme Samantha Davies, qui a coupé la ligne d'arrivée ce jeudi. Une deuxième célébration dont elle a voulu profiter.
Crémer : « Je n'ai jamais fait les choses à moitié »
« J'ai eu de la chance, j'ai deux arrivées en une, a-t-elle confié dans des propos recueillis par le quotidien Ouest-France. Finalement, j'ai tout gagné. C'est juste de la joie, d'être redescendue après la vraie ligne d'arrivée, c'est juste une fête. » Cette escale à La Rochelle lui a offert « le temps de digérer » une course qui était « au-delà de (ses) attentes ». « Je me suis battue pour être en mer, a-t-elle ajouté en revenant sur la polémique qui a concerné sa participation au Vendée Globe au début de l'année 2023. Je n'ai jamais fait les choses à moitié, j'étais toujours à fond. » Après avoir pris la douzième place de l'épreuve en 2021, Clarisse Crémer a pu faire mieux avec un matériel dont elle n'avait pas forcément une totale maîtrise. « C'est la première fois que j'étais sur un foiler, tout est compliqué à bord, a-t-elle résumé. Quand il y a de la bricole c'est compliqué, quand il y a de la pétole aussi... Ça crée une tension qui est parfois dure à vivre, ça enlève un peu de contemplation. » Des enseignements que la skipper de L'Occitane en Provence pourra exploiter à l'avenir.