Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 31 janvier 2025 à 21h55
Alors qu'il est attendu sur la ligne d'arrivée du Vendée Globe ce dimanche, Romain Attanasio a confié que gérer l'excitation de conclure ce tour du monde n'est pas facile à gérer.
La 14eme place du Vendée Globe tend les bras à Romain Attanasio. Pointé par les organisateurs de l'épreuve à un peu moins de 550 milles nautiques de la ligne d'arrivée ce vendredi à 19h00 et avec une marge supérieure aux 300 milles nautiques sur son poursuivant Damien Seguin, le skipper de Fortinet-Best Western voit le bout du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Dans un message audio transmis récemment, le natif de Paris a assuré que la perspective de retrouver la terre ferme après quasiment trois mois seul en mer provoque des émotions difficiles à canaliser. « Je n'ose pas penser au fait que je vais finir mon troisième Vendée Globe parce que ça me fait peur. Ça peut partir en vrille, a-t-il confié avec beaucoup de philosophie. Je m'interdis à chaque fois d'y penser mais, en même temps je peux pas m'empêcher d'y penser. Ce n'est pas facile. »
Attanasio : « L'expérience ne joue pas »
Après avoir terminé 15eme lors de l'édition 2016-2017 puis 14eme quatre ans plus tard, Romain Attanasio devrait ainsi égaler sa meilleure performance mais concède que son histoire avec la course n'est pas une aide dans de telles circonstances. « Je me rappelle que, lors de mon premier Vendée Globe, je me disais exactement la même chose. Et pareil lors du deuxième, a confié le navigateur. Malheureusement, l'expérience ne joue pas sur l'excitation et les émotions qu'on peut avoir en pensant à cette arrivée proche. » Pour ne pas perdre le bénéfice d'une course rondement menée, le skipper de Fortinet-Best Western fait tout pour rester aussi concentré que possible « pour essayer de ne pas faire de bêtises ». Au-delà de gérer la mécanique de son monocoque, Romain Attanasio concède essayer « de bien gérer (sa) météo » et « d'être concentré » malgré le manque de sommeil. « Je ne dors pas beaucoup parce que je veux être là, a-t-il conclu. Pour l'instant, je me dis que la meilleure façon d'arriver, c'est de ne pas faire de bêtises d'ici l'arrivée. » Une fois la ligne passée, il pourra célébrer cette troisième réussite avec toute son équipe.