Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 01 août 2024 à 15h53
C'est assurément une des scènes à distance qui restera de Paris 2024, peut-être même la plus symbolique.
Michael Phelps a littéralement vécu la course de Léon Marchand sur 200 m papillon devant la télévision, dans le studio de NBC, la chaîne américaine pour laquelle il est consultant à l'occasion de Paris 2024. La séquence est devenue très virale et montre à quel point la légende américaine considère le Français comme son successeur... Et il n'a pas été déçu ! On revoit le finish incroyable du nouveau triple champion olympique face à son adversaire hongrois, rien qu'en étant fixés sur le seul langage du corps de son illustre prédécesseur :
Lequel n'a pas manqué d'adouber une énième fois Léon Marchand : "La foule, tout, l'électricité - j'ai hâte de lui parler pour qu'il me dise comment il a ressenti ça. C'est probablement le plus grand doublé que j'aie jamais vu dans l'histoire du sport. Etre capable de faire 1'52" et 2'05"... Bien sûr, il sait nager, on le savait. Mais si jamais on n'était pas au courant avant, voilà, il sera là pour un long moment. Il va faire beaucoup de bruit." Pour rappel, Phelps a remporté un total de 28 médailles olympiques en quatre éditions, de 2004 à 2016, dont six titres à Athènes (deux en relais), huit à Pékin (trois en relais), quatre à Londres (deux en relais) et cinq à Rio (deux en relais).
Bowman a "tenu une promesse faite à un gamin il y a trois ans"
La filiation ne s'arrête pas là, puisque Léon Marchand partage évidemment le même coach que Phelps en la personne de Bob Bowman, qui n'avait accepté aucun nageur de renom depuis le plus grand athlète de l'histoire olympique. Jusqu'à voir le Français... Il est "si fier de lui" (pour L'Equipe) : "C'est un effort historique, ça montre simplement son travail incroyable depuis plusieurs années. Son attitude a été bluffante, il n'oubliera jamais cette soirée. J'ai tenu une promesse faite à un gamin il y a trois ans. Il a réussi. C'était aussi un énorme défi pour moi." L'hommage est d'or, lui aussi.