Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 10 février 2024 à 17h20
Alors qu'un milliardaire américain a récemment annoncé vouloir financer une compétition pour laquelle le dopage sera autorisé, l'ancien double champion du monde du 100m nage libre James Magnussen a assuré être prêt à sortir de sa retraite pour un tel événement et aussi pour l'argent.
James Magnussen n'a pas forcément dit adieu à la natation. Six ans après avoir mis fin à sa carrière, riche de trois titres de champion du monde, le nageur australien a récemment confié son souhait de replonger mais pas lors de n'importe quelle compétition. Il y a quelques jours, le projet baptisé « Enhanced Games » a repris du poil de la bête grâce à un investissement promis par le milliardaire américain Peter Thiel. Avec cinq sports au programme (natation, athlétisme, combat, gymnastique et haltérophilie), cette compétition sera ouverte au dopage avec les participants qui seront toutefois sous étroite surveillance médicale. Dans une tribune publiée dans le quotidien local The Australian, James Magnussen confie que sa réponse n'est pas celle qu'il aurait donné durant sa carrière au plus haut niveau. « Si quelqu'un m'avait demandé de faire ça pendant ma carrière de nageur, ma réponse aurait été complètement différente de ce qu'elle est aujourd'hui, en tant que retraité du sport depuis six ans », a-t-il confié dans un premier temps.
Magnussen ne cache pas l'appât du gain
Néanmoins, il y a une autre source de motivation dans cette initiative prise par le nageur australien. « Pour être tout à fait transparent, l'argent joue un rôle important. Un prix de 1,6 million de dollars australiens (970 000 euros) est difficile à ignorer, a-t-il ajouté avec franchise. Les athlètes à la retraite n'ont pas tous les jours de telles opportunités. » Alors que son meilleur temps sur le 100m nage libre est resté à 21''52, soit à six dixièmes de seconde du record du monde détenu par Cesar Cielo (20''91), James Magnussen ne cache pas sa volonté d'améliorer sa marque en utilisant des substances dopantes mais sans vouloir prendre des risques inconsidérés. « Je veux être entouré des bons médecins et d'un bon soutien médical, a-t-il conclu. Je veux le faire correctement. » A 32 ans, l'ancienne gloire de la natation australienne restera le premier à lier son nom aux controversés « Enhanced Games », projet dont son compatriote Aron D'Souza est à l'origine.