Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 20 juin 2022 à 15h58
La Fédération internationale de natation a décidé que les nageuses transgenres ne pourront plus concourir avec les féminines, mais dans une nouvelle catégorie dite « ouverte ».
En marge des championnats du monde, qui se déroulent du 18 juin au 3 juillet à Budapest et ont parfaitement débuté pour le prodige français Léon Marchand, la Fédération internationale de natation (Fina) a enfin pris position sur un épineux sujet : celui des nageuses transgenres. Car la polémique ne cesse d'enfler, surtout aux Etats-Unis, depuis l'éclosion de Lia Thomas, une nageuse née homme qui est devenue en mars la première athlète transgenre de l'histoire à remporter un championnat NCAA, s'imposant en 4'33"24 sur le 500 yards (un peu plus de 457 mètres), alors qu'elle n'avait que le 65e temps de l'équipe masculine de son université (Pennsylvania) sur la distance. Mais elle, ainsi que les autres nageuses dans le même cas, ne pourront plus concourir avec les féminines, a annoncé la Fina, mais dans une catégorie à part dite « ouverte ».
"Protéger l'équité"
"Nous devons protéger les droits de nos athlètes à concourir, mais nous devons également protéger l'équité de la compétition lors de nos événements, en particulier la catégorie féminine lors des compétitions de la Fina, a expliqué son président Husain Al-Musallam. La Fina accueillera toujours chaque athlète. La création d'une catégorie ouverte signifiera que tout le monde aura la possibilité de concourir à un niveau d'élite. Cela n'a jamais été fait auparavant, donc la Fina devra montrer la voie. Je veux que tous les athlètes se sentent inclus avec la possibilité de développer des idées au cours de ce processus." Une nouvelle réglementation entrée en vigueur ce lundi, et qui ne concernera que les ceux étant devenus femmes après la puberté.