Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 09 décembre 2021 à 17h42
Federica Pellegrini a pris sa retraite il y a quelques jours. La nageuse italienne va désormais se tourner vers de nouveaux défis en dehors des bassins.
A 33 ans, elle a décidé de dire stop. On ne la verra plus dans les bassins... en tout cas en compétition officielle. Federica Pellegrini a annoncé sa retraite il y a quelques jours. En près de vingt ans, l'Italienne aura marqué le sport et la natation en particulier, en se bâtissant l'un des plus beaux palmarès de la discipline. L'ancienne rivale de Laure Manaudou se retire avec notamment une médaille d'or (sur 200 m nage libre à Pékin en 2008) quatre titres de championne du monde (2009, 2011, 2017, 2019) et quatre sacres de championne d'Europe (de 2010 à 2016). Pellegrini part aussi en étant la détentrice du record du monde du 200 m, sa distance préférée (1'52''98 aux Mondiaux 2009 disputés à domicile pour la Transalpine, à Rome).
Pellegrini « nage de façon un peu plus légère » depuis l'annonce de sa retraite
Celle qui s'est retirée sur une ultime victoire lors des Championnats d'Italie en petit bassin (sur 200 m nage libre évidemment) et un 130eme titre national va maintenant goûter une retraite bien méritée. Depuis l'annonce de son retrait, elle confie d'ailleurs au magazine L'Equipe qu'elle « nage de façon un peu plus légère ». Et maintenant ? Elle sera représentante des athlètes au Comité international olympique après avoir été élue lors des JO de Tokyo à la commission des athlètes, l'été dernier.
Représentante des athlètes au Comité international olympique
Selon Pellegrini, le nouveau grand défi du sport de haut niveau serait « la gestion du stress psycho-physique ». « Cette dernière olympiade a mis en exergue ces problématiques anciennes, mais auxquelles on n'a pas accordé la bonne attention. J'ai eu moi-même des problèmes de type alimentaire durant l'adolescence et des crises d'angoisse après l'or de Pékin. Je me suis toujours fiée aux personnes compétentes, qui m'ont aidée à m'en sortir. Les athlètes vivent des moments de grand stress, il faut créer un réseau pour les épauler », confie l'Italienne qui ne répond pas clairement lorsqu'on lui demande si ses succès ont suffisamment payé pour capitaliser dessus ces prochaines années. « Personne dans la natation italienne n'a jamais vécu de ses rentes... Je pourrais être la première, comme je pourrais ne pas réussir. Si j'avais été sûre de cela, je ne me serais pas engagée avec le Comité international olympique », souligne l'ex-nageuse.