Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le lundi 24 juillet 2023 à 17h39
Les records du monde tombent très régulièrement en natation. Bien que cela semble inexplicable, les raisons sont pourtant très logiques.
Historiquement, et depuis toujours, les grandes compétitions internationales de natation sont régulièrement le théâtre d'exploits retentissants où de nombreux records du monde tombent. Les Mondiaux de Fukuoka qui ont débuté ce dimanche ne dérogent pas à la règle. Dès la première journée, en finale du 400m 4 nages, le Français Léon Marchand a pulvérisé de plus d'une seconde le record de la légende Michael Phelps. Il s'agissait du plus vieux record du monde résistant depuis 21 ans. Ce lundi lors de la seconde journée, à l'échelle hexagonale c'est Anastasiia Kirpichnikova qui a effacé des tablettes la marque de référence établie en 2006 par Laure Manaudou, en séries du 1500m.
Pour quelles raisons les performances des nageurs d'antan ne tiennent pas sur la durée ? Alors que cette énigme demeure difficilement explicable au premier abord, la réponse est relativement simple pour certains spécialistes. "L'homme court depuis qu'il est homme. On sait nager depuis peu de temps, un siècle seulement. Les grands principes de déplacement dans l'eau sont très jeunes à l'échelle de l'humanité. L'eau est un élément qu'on maîtrise beaucoup moins bien que la terre" a constaté Denis Auguin, directeur des équipes de France, auprès d'Europsort. Une explication logique qui n'a donc rien de sorcier. Et le développement de sa théorie apporte encore plus de poids à ses arguments.
"Sans cesse dans la recherche"
"Les progrès dans la façon d'entraîner, l'apprentissage sont toujours en cours. On a un bien meilleur contrôle des entraînements aujourd'hui. On sait qu'il faut s'entraîner moins qu'à une époque où on infligeait de grosses charges. On est sans cesse dans la recherche" avance Denis Auguin selon qui l'espérance de vie des records actuels sera elle aussi courte. "Comme en athlé, on atteindra des plafonds. Mais je crois qu'on a encore beaucoup de temps devant nous pour y arriver." Le prodige Léon Marchand, aussi fort soit-il comme l'a été en son temps le roi Michael Phelps, n'est donc pas à l'abri de voir un jour ses prouesses jetées aux oubliettes.