Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 23 novembre 2021 à 23h28
Les premiers arrivants à Fort-de-France ont le temps de livrer leurs premières impressions sur la Transat Jacques-Vabre qu'ils viennent de boucler. Sur leurs impressions sportives à bord, mais aussi en élargissant un peu le spectre pour certains.
Sébastien Rogues et Matthieu Souben sont les premiers à être arrivés à Fort-de-France, dans la nuit de lundi à mardi pour conclure la Transat Jacques-Vabre. Même si les Ocean Fifty ne représentent pas la catégorie reine, toujours formée par les Ultim, ce sont bien eux qui ont pu bénéficier du parcours le plus rapide et donc de ces honneurs de rejoindre la terre ferme en tête de la flotte. Le bateau "n'a subi aucune casse", se réjouit Rogues : "Je peux peut-être vous dire que nous avons perdu le capuchon du stylo, mais ça s’arrête là." Pour Souben, "tout se relâche, l’aventure humaine et sportive, c’est plein d’émotions qui nous traversent en même temps" : "Nous savions que ça allait se jouer à l’engagement, à la qualité des trajectoires, sur le matériel."
Tripon : "Tu ne peux jamais être debout, c'est usant"
Tous les premiers arrivants s'accordent à le dire : "Les conditions étaient certes faciles physiquement, mais c’était très difficile nerveusement parlant", comme le résume Thibaut Vauchel-Camus, arrivé quatrième mardi soir (également en Ocean Fifty). "C’est assez étonnant de faire une transat dans ces conditions, ça nous montre que le climat ne va pas bien", appuie son partenaire Frédéric Duthil. "Normalement, à cette période de l’année, il y a des dépressions qui passent, il y a du vent, et là nous avons fait une transat en crocs du début à la fin."
Armel Tripon, arrivé cinquième quasiment dans la foulée, n'a pas eu le temps de bronzer pour autant : "Les conditions de la Transat étaient quand même assez idylliques, mais tu vis comme un chien dans la niche, tu ne peux jamais être debout, c'est usant." Ce que confirme son binôme Benoît Marie : "Sur ce bateau, nous sommes sous l'eau en permanence, c'est l'enfer, il n'y a pas un endroit dans le bateau où tu peux être bien assis, debout, allongé... A chaque fois que tu passes la tête à l'extérieur de la niche, t'en prends plein la tête, toutes les dix secondes j'étais obligé de nettoyer mes lunettes." Les joies de la course au large, aussi courte et intense soit-elle.