Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 11 décembre 2020 à 13h33
Grand espoir de la natation française, Léon Marchand (18 ans) est devenu vendredi lors des séries le cinquième meilleur performeur français de l'histoire sur 200m papillon. Florent Manaudou, lui, a assuré le minimum.
Avec Léon Marchand, la natation française a assurément de beaux jours devant elle. Grand espoir de son sport, le petit prodige de 18 ans avait fait sensation la veille dans le bassin de Saint-Raphaël lors de ce premier jour des Championnats de France en s'invitant sur le podium du 100m papillon, derrière le Suisse Jérémy Desplanches et Mehdy Metella, titré dans la mesure où Desplanches ne peut pas être sacré champion de France. Une petite et première sensation qui en cachait une deuxième, plus grande encore, pour le tout jeune Toulousain, ce vendredi lors des séries du 200m papillon. Quelques heures après avoir signé la meilleure performance française pour un nageur de son âge, Marchand a cette fois bouclé la distance dans le meilleur chrono jamais réalisé en matinée par un « 2002 ». Qualifié pour les finales et du même coup pour les prochains Championnats d'Europe, Marchand, avec un temps phénoménal de 1'53"73, a devancé son coéquipier du Toulouse OEC Matthias Marsau (2'01"14) et le Britannique Hector Pardoe (2'01"74).
Yoann Ndoye, autre sensation de la matinée
Un chrono qui a permis à celui qui prendra la saison prochaine la direction des Etats-Unis de devenir le cinquième meilleur performeur français de l'histoire sur 200m papillon et d'entrer dans le Top 10 des nageurs les plus rapides sur la distance. De quoi lancer idéalement pour la petite perle de la natation française sa deuxième journée dans le Var. La relève est indubitablement assurée, d'autant que d'autres Bleuets marquent déjà leur territoire. Cela a ainsi été le cas également vendredi lors des séries du 100m dos d'un autre nageur à suivre de très près Yoann Ndoye. Légèrement plus âgé (20 ans) que Marchand, le représentant des Dauphins d'Annecy a lui aussi fait forte impression. Sans forcer, il s'impose en 54"49 devant Paul-Gabriel Bedel (55"42) et le Suisse Roman Mityukov (55"84).
Manaudou assure mais n'est pas content de lui
Du côté des favoris, Florent Manaudou était en lice ce vendredi matin sur 50m. Sans surprise, le Marseillais a dominé les séries, avec un chrono de 21"89 qui lui a permis de signer le meilleur temps devant Maxime Grousset (22"09) et son partenaire de club Clément Mignon (22"16). Toutefois, ni la manière ni le temps en lui-même (neuf centièmes au-dessus des minimas olympiques) ne semblaient donner satisfaction au champion olympique de Londres en 2012, pas du tout content après-coup de sa performance. « Je voulais nager beaucoup plus vite, c'était moyen », a commenté le chef de file de la natation française, qui devrait passer la vitesse supérieure, à n'en pas douter, en seconde partie de journée.