Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 13 février 2022 à 18h36
Les Français ont fait respecter leur rang, en remportant une troisième médaille de bronze olympique consécutive en relais. Maurice Manificat, le vétéran de l'équipe à 35 ans, a été de toutes ces batailles victorieuses et savoure d'autant plus.
Richard Jouve se délecte de sa médaille de bronze olympique sur le relais (pour France 3) : "Quand on est hyper soudés comme ça, on va tous au-delà de nos capacités. J'avais déjà les larmes quand Maurice Manificat était dans son dernier tour, j'étais vachement ému au bord de la piste dans la dernière bosse, puis à l'arrivée. Après une telle déception sur le sprint, c'est génial." Hugo Lapalus, lui, n'y "croit toujours pas" : "Je n'arrive même pas à avoir des larmes de joie, tant je n'y crois pas. C'est un truc de fou. j'ai tant rêvé de ce relais avec mes idoles, que je regardais il y a quelques années à la télévision. C'est incroyable, c'est encore plus dur d'attendre l'arrivée au bord que de courir." Clément Parisse, le troisième et avant-dernier relayeur, est au diapason : "L'énergie permet vraiment de se surpasser et de faire de grandes choses, ça a souri."
Parole enfin à Manificat, qui est allé valider cette troisième place : "Il n'y avait aucun stress, j'étais hyper concentré et serein. Je croyais fort en nous. On a été costauds, on est allés au bout. C'était un petit soulagement quand j'ai déposé le Suédois (sourire). Le maître mot, c'était de partir sans s'exciter, il fallait monter en régime sur les trois tours de chaque relais. Plein de nations ont explosé d'un coup. J'étais sur un nuage, j'avais les jambes légères, ça bondissait. J'ai tant pleuré pour les sprinteurs que je n'ai même plus de larmes de joie. On s'est dit qu'on allait rebondir. Quand on est aux tréfonds, on ne peut pas aller plus bas, on ne peut que remonter. Les Jeux sont réussis, ça nous a galvanisés !" C'est la troisième médaille de bronze de suite pour le relais français, après Sotchi et Pyeongchang, la troisième aussi pour Manificat et la deuxième pour Parisse (après Pyeongchang).