Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 31 janvier 2025 à 18h48
De nouveau gravement blessé, le 24 janvier dernier lors du super-G de Kitzbühel, Alexis Pinturault se pose beaucoup de questions. Le Savoyard de 33 ans, victime d'une fracture du plateau tibial interne et d'une lésion au ménisque interne du genou droit, avoue qu'il a pensé à mettre un terme à sa carrière, et y pense d'ailleurs toujours.
De nouveau stoppé par une grave blessure, un an presque jour pour jour après sa rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche consécutive à une lourde chute survenue lors du super-G de Wengen, Alexis Pinturault pourrait décider de mettre un terme à sa carrière. Ce vendredi, soit une semaine après cette nouvelle chute, intervenue cette fois sur le super-G de Kitzbühel, le champion français a avoué qu'il avait immédiatement pensé à tout arrêter, comme cela avait déjà été le cas en janvier 2024, mais, surtout, qu'il y songeait toujours. "Oh oui, j'y ai pensé fortement. L'année dernière après ma blessure, j'y avais déjà réfléchi. Là, probablement encore plus. Même à l'heure où on se parle, le choix n'est pas totalement clair. C'est à dire que je ne suis peut-être pas aussi catégorique dans un sens ou dans l'autre, mais j'ai besoin encore quand même quoi qu'il en soit de temps et de réflexion. Il va falloir aussi que je discute avec les entraîneurs pour savoir éventuellement si je continue dans quelle direction je m'oriente."
Pinturault : "Un bon nombre de questions auxquelles il faudra répondre"
Les prochaines semaines devraient permettre au Savoyard de répondre aux nombreuses questions qu'il se pose sachant que "comme tout sportif", il vivrait très mal de terminer sur une blessure, et conscient également que "la perspective des Jeux Olympiques" qui arrivent comme "la perspective des résultats" constituent une réelle "motivation". Cela pourrait néanmoins ne pas suffire à celui qui va se retrouver "à peine dans le Top 30 en géant comme en super-G" ("en descente, n'en parlons plus") au prix des pénalités de son statut de blessé de nouveau pour décider de poursuivre sa carrière, lui qui aura 34 ans en mars. "Il y a aura un bon nombre de questions auxquelles il faudra répondre (...) il existe des sources de motivation mais la vraie source ce sera de savoir si personnellement, j'ai envie d'aller là-dedans."
Pinturault : "Si je continue, il faudra clairement que je fasse des choix"
"Pintu" est certain qu'il n'y a que le temps qui lui permettra de trancher. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a souhaité ne pas prendre de décision trop vite. "Je me suis vraiment laissé le temps et le recul nécessaire pour faire le point de moi vis à vis de moi-même et voir ce vers quoi on veut aller, personnellement mais aussi avec l'équipe de France derrière (...) Ce qui est sûr si je continue, c'est que je ne pourrai plus m'orienter dans ce que je faisais jusqu'à maintenant. Il faudra clairement que je fasse des choix." Le skieur de Courchevel n'aura peut-être jamais à les faire. Tout dépendra du bilan final qu'il dressera de cette introspection qu'il a été contraint de débuter après cette nouvelle grave blessure. "Est-ce que j'en ai vraiment l'envie ?". Seul le vainqueur du gros globe de cristal en 2021 détient la réponse.