Guillaume Marion, Media365 : publié le jeudi 17 février 2022 à 10h40
Qualifié pour la finale du halfpipe des Jeux d'hiver 2022 à Pékin, le Français Kevin Rolland revient de loin, lui qui a été victime d'un grave accident il y a un peu moins de trois ans.
Ce jeudi, à Zhangjiakou, Kevin Rolland pouvait avoir le sourire. En effet, grâce à un deuxième run noté 75,25 points, l'un des porte-drapeaux de la délégation française lors de ces Jeux d'hiver 2022 à Pékin a terminé à la 10eme place des qualifications en halfpipe. Une place synonyme de qualification pour la finale de l'épreuve, prévue ce samedi 19 février à partir de 2h30 (heure française). S'il a terminé loin du premier, l'Américain Aaron Blunck (92), le natif de Bourg-Saint-Maurice pouvait savourer cette très belle prestation, lui qui revient de loin après son grave accident (une chute de plus de 10 mètres) survenu à La Plagne en avril 2019. « La pression, c'était aujourd'hui (jeudi). Elle n'est désormais plus là. Enfin, j'ai juste la pression de la technique, de faire de beaux tricks. Mais je n'ai plus la pression du résultat », a expliqué le Français, suite à sa qualification pour la finale du halfpipe.
« Maintenant, on va jouer, on va s'amuser »
« Je me suis mis à être émotif alors qu'être en finale cela paraît normal. Sauf que cela ne l'est pas forcément pour moi. Aujourd'hui, je suis en finale des Jeux d'hiver 2022. Il y a deux ans et demi, c'était loin d'être quelque chose auquel je pouvais penser. Et bien, j'y suis ! C'est incroyable, je suis trop heureux, je suis sur une autre planète, trop content d'avoir réussi à supporter cette pression. Maintenant, on va jouer, on va s'amuser, a confié Rolland, dans des propos recueillis par L'Equipe. (...) Cet hiver, j'ai eu des entraînements difficiles. Donc, d'un côté j'étais content de poser le premier run, même si je savais que j'avais fait une erreur. Ça m'a mis la confiance pour le second. Le pari est réussi, oui ! Mais j'en ai encore sous le pied. » Sans pression mais ambitieux, l'intéressé tentera ce samedi de glaner une nouvelle médaille olympique, après celle en bronze obtenue en 2014 à Sotchi.