Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 18 janvier 2025 à 16h55
A l'issue d'un relais marqué par une entame très compliquée, les Bleues ont assuré que leur capacité à redresser la barre pour aller chercher la troisième place apporte du soulagement à tout le collectif.
Les Bleues ont su revenir de très loin. Pointées à la dernière place après le premier quart de course, les Tricolores ont relevé les manches pour aller prendre la troisième place sur la piste de Ruhpolding. Une épreuve qui avait démarré par un tour de pénalité pour Paula Botet. La native de La Bresse n'a pas caché au micro de la chaîne L'Equipe avoir été « surtout très déçue d'avoir aussi mal lancé la course », saluant ses coéquipières qui « ont été super » pour redresser la situation. « Ça nous permet de faire un podium mais ce n'est pas beaucoup grâce à ma performance », a-t-elle ajouté avec une pointe d'ironie avant de confier que « ce n'est jamais très agréable d'apprendre en faisant des tours de pénalité ». Une fois le podium passé, Paula Botet a retrouvé le sourire en assurant que « ça fait du bien de partager ce podium avec l'équipe ». Ayant pris la piste en deuxième position, Océane Michelon n'a pas caché que les Bleues ont eu « un petit peu peur avec Paula Botet ».
Braisaz-Bouchet : « Ça peut arriver même aux meilleurs »
Elle a surtout mis en avant la performance des « grandes » Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon. Les péripéties de ce relais font dire à la biathlète des Saisies que « ça montre que ce n'est pas donné de faire un podium sur un relais » alors que les Bleues ont, sur le papier, une des meilleures équipes au monde. Assurant que « le biathlon, c'est aussi des tours de pénalité », Justine Braisaz-Bouchet a confié qu'elle n'aurait pas tenu rigueur à Paula Botet si le podium avait échappé aux Tricolores. « Il y a aucun problème entre nous si on n'était pas montées sur le podium parce qu'on sait à quel point le biathlon est exigeant, a-t-elle ajouté. Ça peut arriver même aux meilleurs et je crois que tous les grands y sont passés. » Si elles sont championnes du monde en titre dans l'exercice du relais, les Bleues n'ont pas encore su accrocher une victoire cette saison, terminant deuxièmes à Kontiolahti puis à Hochfilzen avant cette troisième place à Ruhpolding.
Simon : « Celui-là, il fallait le sortir »
Julia Simon n'a pas caché que la victoire manque à l'équipe de France mais met en avant la richesse du collectif tricolore. « On fait tourner les équipes, cela montre que peu importe les filles qu'on met dans l'équipe, on arrive à répondre présent, a affirmé la native d'Albertville. On essayera aussi d'être présentes le jour J, au bon moment. Je pense que cela montre la force de notre collectif. C'est encourageant d'être toujours sur le podium. » Revenant également sur son tir debout effectué à haute vitesse, Julia Simon a confié qu'elle sentait « que les choses allaient un petit peu mieux » et qu'elle avait « compris des choses » concernant le tir. « Ça passe aujourd'hui, c'était important. Celui-là, il fallait le sortir, a-t-elle ajouté. Il fait du bien à la tête. C'était bien pour terminer cette course. Il permet à toute l'équipe d'aller chercher ce podium. » Le rendez-vous d'Antholz-Anterselva le 26 janvier prochain, dernière répétition avant les Mondiaux de Lenzerheide, offrira une opportunité aux Bleues de mettre fin à cette série de podiums sans victoire.